Cela fait plusieurs jours que les riverains respirent une odeur nauséabonde à l'entrée de Grand-Case, en venant de Marigot. Son origine a surpris Minos. Le terrain de sa famille longe le canal.
Cela a commencé vendredi. Cela a attiré notre attention. En regardant, nous avons vu qu'il y avait encore des petits (poissons) qui sautaient. Et puis, le jardinier est venu couper l'herbe, samedi et il nous a dit qu'il y avait beaucoup de poissons morts. Donc, en remontant, on a trouvé tout cela.
Minos De Lanote, riveraine
Des poissons par centaines, des tilapias, selon les pêcheurs du dimanche, flottant à la surface d'un mince cours d'eau. Il n'y a pas que ce triste spectacle à être incommodant.
"J'ai deux sœurs Alzheimer", explique Minos. L'une qui habite à quelques mètres, l'autre avec elle. De l'autre côté de la rue, un petit hôtel. C'est toute la zone qui subit les effluves. "Et c'est insupportable. J'ai 70 ans aujourd'hui, on a jamais vu ça".
L'étang de Grand-Case, à quelques mètres de là, sous la protection du Conservatoire du littoral se déverse dans le canal en cas de fortes pluies. Pour éviter les inondations, un passage conduit l'eau vers la mer, en longeant le cimetière et en creusant le sable pour faciliter l'évacuation.
Dès samedi, les autorités ont été alertées mais jusqu'à ce mercredi (26 février), l'origine de l'hécatombe restait inexpliquée.
Selon la presse locale qui cite la préfecture, des prélèvements effectués ce mercredi (26 février) ont conclu que le phénomène est dû autant à la chaleur qu'aux rejets d'assainissement et qu'en dépit des odeurs, il n'y a pas de danger sanitaire. Il ne faut donc pas consommer les poissons.
Pour l'heure, le canal n'est toujours pas nettoyé.