Embouteillages à Terre-de-Haut... L'île asphyxiée par les voiturettes de location

Depuis quelque temps, au fort Napoléon, l'un des sites les plus touristiques de Terre-de-Haut, ça bouchonne de tous les côtés. Auparavant, les touristes et visiteurs y allaient à pied, certains en scooter. Depuis quelques mois, tout le monde s'y rend en voiturette électrique. Et forcément, cela crée un engorgement, sur le site. À la montée... Quelques mètres plus haut, c’est encore pire. Et la cohabitation avec les autres usagers de la route est loin d’être évidente.

Pour Charly Cassin, excursionniste, ces véhicules ne sont pas réglementés pour rouler. Ils n'ont ni ABS, ni sécurité, souligne-t-il et s'interroge : "comment peuvent-ils rouler sur une départementale aujourd'hui ?"

De fait, certains usagers ont une maîtrise assez aléatoire de ces engins comme en témoigne une sortie de route, la semaine dernière, au Fort Napoléon.

D'autres incidents sont à déplorer. 

Si les premières voiturettes sont apparues sur l’île en 2017, leur nombre a explosé à partir de 2023. Aujourd’hui, le parc serait estimé à plus de 300 véhicules destinés pour l’essentiel à la location touristique. Et encore, il s’agit là d’une estimation basse.

En réalité, il y a 1 400 véhicules (deux roues - vélos, scooters -, quatre roues - quads, voiturettes, véhicules et camions de particuliers) pour une population de 1 600 habitants.

Pour Jean-Marie Garçon (Eco car location), la situation est intenable : "Il y a des entreprises qui ont plus de 40 quand d'autres vont en avoir 50 à 60. Nous avons fait venir 8 véhicules, pour remplacer ceux qui sont usagés. Donc on aura 16 véhicules sur la route. Et j'en garde toujours un ou deux en cas de panne". 

Or tous ces véhicules circulent sur un territoire d’à peine 6 km2. De fait, Terre-de-Haut se résume à deux routes principales qui traversent le bourg au grand dam des habitants aujourd’hui excédés.

Denis Samson, riverain, est excédé. "Ils roulent même la nuit...C’est vraiment infernal" se plaint-il. 

Le dossier relève pourtant de la commune, compétente en matière de circulation, de stationnement et d’occupation du domaine public.

Mais le dossier est sensible, et ce d’autant qu’il pourrait être l’un des thèmes de la prochaine élection municipale.