Saison cyclonique : les Guadeloupéens sont-ils prêts ?

Saison cyclonique : sommes-nous prêts ? ©Rudy Rilcy - Guadeloupe La 1ère
La saison cyclonique a officiellement débuté. Elle est annoncée comme hyperactive, par les prévisionnistes, qui prévoient 25 phénomènes climatiques majeurs, dont 12 ouragans, dans le bassin Atlantique. Chez vous, avez-vous fait le nécessaire, pour en prévenir tout impact, comme le recommandent les autorités ? Pas vraiment, selon notre constat dressé dans le Nord Grande-Terre...

Alors que la saison cyclonique 2024 a officiellement débuté hier (samedi 1er juin), avez-vous commencé à vous préparer au passage d’un éventuel phénomène sur l’archipel ? Se préparer, cela signifie avoir un stock de nourriture non périssable et d’eau à la maison, mettre de côté les matériaux et outils nécessaires à la consolidation de votre habitation, élaguer les arbres dont les branches pourraient se révéler dangereuses en cas de chute, ou encore avoir à portée de main un kit de survie.

Nous nous sommes rendus dans le Nord Grande-Terre, à la rencontre de résidents. La plupart ne s’inquiète pas outre mesure. "Après Hugo, je n’ai plus peur de rien", a-t-on entendu ; le cyclone de 1989 a en effet marqué les esprits.

Certes, par expérience, beaucoup admettent que le risque d’être impacté par un ouragan est réel ; la chaleur ressentie actuellement est un signe, selon eux : "Ça ne présage rien de bon, vraiment, depuis un moment il fait vraiment chaud !", a répondu un habitant, les yeux rivés vers le ciel.

Mais, dans les commerces, les achats sont habituels. Il sera bien temps, après, de faire des réserves : "Je ne prépare jamais, parce qu’après je me rends compte que j’ai beaucoup dépensé, en dépouillant les magasins... et rien n’est arrivé !", explique un ancien.

A contrario, sur le marché d’Anse Bertrand, un vendeur nous a affirmé avoir acheté le nécessaire et avoir poussé jusqu’à vérifier la solidité des tôles de sa toiture.

Quoi qu’il en soit, la peur est bien présente. Nul n’ignore en Guadeloupe, les dégâts conséquents que peuvent générer les phénomènes climatiques.

Cette année, les prévisions sont alarmantes : les organismes spécialisés s’accordent à parler d’une tendance hyperactive.

REPORTAGE/
Reporteur : Rudy Rilcy
Monteur : Mickaël Blathase
Mixeur : Sébastien Edouard