Salariés et planteurs toujours dans l'attente de solutions après l'arrêt brutal de la récolte cannière à Marie-Galante

Sucrerie-rhumerie de Grande Anse, à Marie-Galante.

Une réunion s'est tenue, ce vendredi 23 avril, entre la direction de l'usine de Grande-Anse, de Marie-Galante et le comité économique et social. Aucune avancée n'a été enregistrée. Employés permanents, saisonniers et planteurs espèrent toujours une sortie de crise. 

C'est le branle-bas de combat sur l'île de Marie-Galante suite à l'important incident technique de la semaine dernière. Aujourd'hui, l'unité sucrière a réuni en urgence un CSE, comité social et économique pour tenter d'analyser les différents points de vue.  

Usine de Marie-Galante : direction et CSE face à face

Depuis l'arrêt brutal de la récolte cannière, à Marie-Galante, rien n'a vraiment bougé. Ce vendredi 23 avril, une rencontre a eu lieu une rencontre entre les membres du comité économique et social de l'usine et la direction. 

A l'ordre du jour, les modalités pour cette longue période d'arrêt de l'usine qui va durer 10 mois. Le CSE demande des garanties pour l'ensemble des personnels permanents mais aussi des personnels saisonniers. 
Autre point important de cette rencontre, des explications, attendues sur ce qu'il s'est passé le 14 avril dernier, jour où le générateur est tombé en panne. 
A l'issue d'une réunion d'une heure 30, ce matin, peu d'avancées. Les parties n'ont pas trouvé d'entente. 

Les élus montent au créneau

Les exécutifs se sont déplacés cette semaine sur la Grande galette. Là-bas, les acteurs politiques aussi sont très impliqués sur le sujet. 

Il y a urgence, mais ce sont des solutions pérennes que réclament les élus marie-galantais, pour sauver la filière. 

Beaucoup s'interrogent, tout d'abord, sur cet accident d'exploitation. L'ancien maire de Grand-Bourg, Jean Girard demande si "la chaudière a surchauffé par magie". 
L'actuelle maire de la commune Maryse Etzol, déplore une absence de communication précise sur l'accident et évoque un manque de transparence dans cette affaire et demande au préfet une enquête indépendante. 

Mais au delà de cet événement qui ébranle l'activité de l'usine, c'est tout l'avenir de cet outil et de la production qui est en jeu. Jean Girard ne mâche pas ses mots et accuse l'Etat de cette catastrophe, allant même jusqu'à désigner le préfet "coupable de ce crime". 
L'ancien élu n'est pas tendre avec l'Etat qui, pourtant, verse chaque année, des millions d'euros de subventions pour aider l'usine. 

Pour maintenir cette filière, Jean Girard propose un plan Marshall de relance et la construction du projet centrale biomasse bagasse. 

Tous, sont en réalité unanime pour préserver cet outil et permettre à cette production agricole d'exister. 

Mais personne ne semble s'accorder sur les solutions à mettre en oeuvre.