En toile de fond une interrogation simple : le réseau social chinois est-il dangereux pour les enfants ? C’est la députée Laure Miller, du groupe Ensemble pour la République et rapporteure de la commission des affaires sociales qui porte la résolution, votée par l'Assemblée Nationale le 13 mars dernier. Un seul amendement a été adopté, pour comparer les algorithmes et les dispositifs de protection de Tik Tok et de sa version chinoise Douyin. Laure Miller considère que Tik Tok confronte le public le plus vulnérable aux effets les plus délétères des réseaux.
En Chine, les mesures pour les mineurs sont strictes et les contenus éducatifs sont priorisés. Ailleurs, TikTok exposerait davantage aux nuisances, les jeunes utilisateurs. Par exemple la diffusion virale de contenu dangereux comme le “paracétamol challenge” ou de contenus à caractère sexuel, violent ou évoquant la souffrance psychique. Des différences qui interrogent alors que les deux plateformes sont issues de la même société.
Des contenus dangereux pour les plus vulnérables
Des enquêtes ont déjà montré que TikTok favoriserait le développement de troubles sur la perception de son propre corps ou des désordres alimentaires. Il s’agit cette fois, d’aller plus loin. Par exemple confirmer ou infirmer que l’application propose particulièrement des contenus dangereux aux plus vulnérables. Ce qu’affirme une étude sénatoriale de 2022.
En février 2024, la Commission européenne a décidé également d’ouvrir une enquête sur TikTok, en raison de préoccupations concernant le fait que la plateforme ne se conforme pas à la législation sur les services numériques (DSA) de l’Union européenne, en ne protégeant pas suffisamment les jeunes utilisateurs et utilisatrices.
Encourage-t-elle ou non le passage à l'acte ou l'automutilation ? Oui, dit Amnesty International. Les utilisateurs qui s’intéressent à la santé mentale y seraient 12 fois plus exposés aux contenus sur le suicide.
L'addiction numérique en question
Autre sujet, l’amplification de la mise à disposition des contenus hypersexualisés, susceptibles de perturber les plus jeunes.
En février 2024, la Commission européenne a décidé également d’ouvrir une enquête sur TikTok, en raison de préoccupations concernant le fait que la plateforme ne se conforme pas à la législation sur les services numériques (DSA) de l’Union européenne, en ne protégeant pas suffisamment les jeunes utilisateurs et utilisatrices.
Les députés se pencheront dans leur enquête sur les dispositifs de captation de l'attention et leurs effets psychologiques mais aussi sur les risques à l'exposition des plus jeunes aux contenus dangereux et à l'addiction numérique.
Sept familles françaises ont assigné TikTok en justice après les suicides d'adolescents. En cause, la responsabilité de la plateforme dans la dégradation de la santé mentale et physique de leurs enfants.