Sargasses : un phénomène récurrent sans cadre juridique

Au François, les barrages contiennent les bancs de sargasses.
Que faire des sargasses qui s'échouent par dizaines de milliers de tonnes sur les côtes antillaises ? Le phénomène qui ne s’explique toujours pas, est désormais récurrent sur nos plages. Mais plus inattendu : il n’a pas pour l’heure pas de cadre juridique. Les sargasses ne peuvent donc pas être classé comme catastrophe naturelle, par exemple. Une question de droit qui pose problème aux communes concernant la gestion de ces algues brunes.

Elles polluent empestent et envahissent les plages, et pourtant 13 ans après leur arrivée dans les mers des Antilles, les sargasses n’ont toujours pas de définition juridique internationale. Elles ne sont considérées ni comme déchets, ni comme ressource, ou encore moins comme une espèce protégée ou envahissante, ce qui rend leur gestion complexe pour les communes. Or ces algues, chargées en arsenic et métaux lourds, sont un véritable fléau environnemental une fois à terre.

Pourtant, elles sont une réserve de biodiversité incroyable en mer selon les spécialistes.

Pour faire face à leur prolifération toujours plus massive et à leur impact néfaste, notamment sur la biodiversité, en décembre dernier, la France a présenté une Initiative internationale de lutte contre la prolifération des sargasses, lors de la COP28 à Dubaï. L’objectif définir un cadre juridique toujours inexistant et de bénéficier d'une "coopération internationale accrue", en matière notamment de recherche et de valorisation.

Si une définition juridique internationale des sargasses était adoptée, les états caribéens, dont font partie la Guadeloupe et la Martinique, victimes de ce fléau, pourraient alors réclamer des comptes.