Des scientifiques veulent que soit reconnu le potentiel de transmission aérienne du Covid-19

Ils sont aujourd’hui plus de 200 scientifiques à tirer la sonnette d’alarme et alertent l’OMS et la communauté 
médicale internationale à "reconnaitre le potentiel de transmission aérienne du Covid-19". Une hypothèse qui encourage le port du masque dans les lieux clos.

 
De nouvelles dispositions précisent les modalités de voyages entre les Outre-mer et l’Hexagone, mais aussi
entre les différents territoires ultramarins. Ce document a été dévoilé ce lundi par le ministère des Outre-mer. 
Des précautions d’autant plus indispensables que se pose une question de fond : la Covid-19 peut-elle se
transmettre par voie aérienne ?
L’article qui démontre ce phénomène a été publié dans la revue scientifique Clinical Infectious Diseases d’Oxford.
 

Infection possible au delà de 2 mètres selon des scientifiques

Ils sont 239 originaires de 32 pays et ils lancent un appel aux autorités sanitaires : appliquez le principe de précautions. Selon eux, un malade peut infecter une personne au delà de 2 mètres. Là où, pour l'OMS (l'Organisation mondiale de la santé), les premières voies de contamination demeurent les goutelettes et contact par les mains portées au visage. Le premier mode de transmission du virus, officiellement mis en évidence est, en effet, celui des postillons d'une personne quand elle tousse, éternue, chante ou parle. Et les goutelettes, relativement lourdes retombent rapidement, permettant au virus de souiller alors diverses surfaces. 
 

Le masque, solution contre les aérosols ? 

En revanche, selon les chercheurs qui mettent aujourd'hui en garde, la Covid-19 peut être portée par des aérosols (particules en suspension dans l'air) provenant de l'évaporation des goutelettes, ou la simple respiration des malades. Plus petits, moins de 5 microns, ces aérosols peuvent eux, se maintenir en suspension, à l'intérieur et être inhalés. 
Mi-mars, une étude américaine publiée dans le New England journal of medicine montrait que le coronavirus pouvait survivre dans l'air durant 3 heures, et même contaminer des cellules après ce délai. Selon les scientifiques, il faut aérer, toujours plus, les endroits fermés, mais également y porter le masque. Une recommandation qui prend encore plus de sens dans nos régions, principalement accessibles par voie maritime et aérienne. Des liaisons longues, en milieu fermé, avec une densité de passagers plus ou moins élevée.