Semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose : une maladie plurielle

19ème semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose
Parler de l’endométriose et sensibiliser le maximum de personnes permettent aux patientes d’être mieux comprises, tant par leurs médecins, que par leurs entourages personnel et professionnel. Informer, c’est justement le but de la semaine européenne dédiée à cette maladie gynécologique, qui peut être invalidante.

La 19ème semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose a débuté hier (lundi 6 mars 2023). Cet évènement est une initiative des associations mobilisées autour de cette maladie, dont EndoFrance, structure agréée par le ministère de la santé et de la prévention. Jusqu’au 12 mars, ces acteurs, épaulés de médecins, organisent des actions de sensibilisation : conférences, ateliers, groupes de parole, tables rondes, rencontres, etc.

Le fait est qu’encore trop peu de personnes savent ce qu’est l’endométriose et connaissent les symptômes qui découlent de cette maladie gynécologique chez les patientes qui en souffrent.
Inflammatoire, chronique et potentiellement invalidante, cette pathologie touche 10 à 15% des femmes en âge de procréer. Mais ces dernières sont, pour la plupart, tardivement diagnostiquée ; cette étape cruciale peut prendre entre 6 et 10 ans.
L’endométriose se caractérise par la présence, hors de la cavité utérine, de tissus semblables à celui de la muqueuse de l'utérus. C’est une des causes possibles d’infertilité.
Mais en réalité, chaque patiente développe une forme propre de la maladie. D’où le fait que certaines s’attèlent à en parler, pour une communication au plus près de leur réalité.

L’endométriose est une maladie dont on parle de plus en plus. Néanmoins, elle reste quand même incomprise, pour la plupart des personnes (...).

Elodie Nestor, présidente de l’association "Likid Chokola"

Elodie Nestor est interviewée par Colette Borda ©Guadeloupe La 1ère, radio

A ce jour, il n’y a pas de traitement, pour soigner l’endométriose. En revanche, les médecins, davantage sensibilisés à la maladie, adoptent une attitude bienveillante avec les femmes qui en sont atteintes et proposent des solutions, pour ralentir les symptômes : de l’hormonothérapie, la pilule et, parfois, des interventions chirurgicales.

En 2022, le président de la République a fait de l’endométriose un enjeu de santé publique.
Et, cette année, sur le volet santé, le plan pour le renforcement de l’égalité entre les femmes et les hommes (grande cause du second quinquennat Macron) prévoit le financement d'un programme de recherche sur l’endométriose et la santé sexuelle et reproductive des couples, qui sera doté de 30 millions d'euros sur 5 ans. Cette annonce a été faite par la 1ère ministre, Elisabeth Borne, en amont du 8 mars 2023, Journée internationale de la femme.