Une semaine pour permettre à la Guadeloupe de découvrir son patrimoine libanais

La semaine culturelle libanaise a débute hier. Une occasion pour la Guadeloupe de plonger au coeur de l'histoire de sa communauté libanaise.Un voyage aussi dans tous les aspects du patrimoine culturel libanais.


Il y a deux ans, les Libanais de Guadeloupe commémoraient les 150 ans de l'arrivée de leurs communauté dans cet archipel qui est devenu leur nouvel horizon. 150 ans au cours desquels les relations avec le Liban ne se sont certes pas interrompues, mais cet apport libanais s'est lui aussi créolisé pour faire naître une communauté attachée aussi bien à son passé qu'à sa nouvelle réalité et à sa terre de Guadeloupe.
Les premiers immigrants arrivés à partir de 1870, se sont installés essentiellement dans les agglomérations de Pointe-à-Pitre, de Basse-Terre et du Moule. Avec leurs descendants et jusqu'à ce jour, ils ont largement contribué, comme dans toute l’Amérique, à l’histoire économique, culturelle et religieuse de leur pays d’accueil. Ça et là des mariages mixtes ont été célébrés, même si la pratique de l’endogamie demeure dominante. 
Loin des rapports timorés des premiers temps, aujourd'hui tous assument sans complexe la double appartenance culturelle; et mieux, ils l'affichent. 
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Une semaine culturelle qui est aussi l'occasion de s'intéresser à l'histoire de ces familles qui ont, un jour, décidé de faire de la Guadeloupe leur terre d'adoption
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Voir aussi :
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Voir document de l’Association RJLiban : 

Association RJLiban

 

L'historien Raymond Boutin rapporte ceci dans un article rédigé pour l'Express en 2004 :
"A leur arrivée, ils rencontrent des conditions de vie difficiles, car il ne faut pas croire qu'ils sont devenus des commerçants de la rue principale de Pointe-à-Pitre du jour au lendemain. Colporteurs, ils se déplacent de campagne en campagne et ne sont pas toujours bien accueillis. Peu nombreux, ils constituent cependant une minorité très concentrée et donc très visible. La guerre du Liban de 1975 provoque une nouvelle vague d'immigration. Pourtant, même si les Sarkis, les Jabbour, les Koury, les Karam, les Debs et d'autres sont bien intégrés dans la vie économique, politique, sociale et culturelle, ils restent encore, hélas, aux yeux de beaucoup, des Libanais ou des Syriens."