Service public anti-sargasses : création de deux groupements d’intérêt public, en Guadeloupe et en Martinique

Illustration : ramassage de sargasses à Sainte-Anne, en Guadeloupe (août 2018).
Branle-bas de combat contre les sargasses, en Guadeloupe et en Martinique. Etat, collectivités et quelques partenaires privés et publics s’allient, au sein de structures opérationnelles uniques (une dans chaque territoire), afin de mener à bien des actions. Faisons le point sur leurs missions prioritaires et sur les budgets alloués.

"SARGIP" en Guadeloupe et "Service public anti-sargasses de Martinique" dans l’île sœur : deux groupements d’intérêt public (GIP) concrétisant le service public anti-sargasses ont été créés en fin de semaine dernière.
L’annonce de ces mises en place avait été faite dès le 1er août dernier, lors du Comité de pilotage extraordinaire, sur le Plan national de lutte contre les nuisibles algues brunes, présidé par le ministre délégué en charge des Outre-mer Jean-François Carenco.
Ces GIP sont synonymes, pour chaque territoire, d’opérateur unique de gestion des aléas provoqués par les échouements récurrents, depuis 2011, dans nos îles. L’objectif est de "concentrer les moyens de réponse au phénomène des sargasses et permettre plus de souplesse dans l’allocation des ressources publiques", indique le Ministère de l’Intérieur et des Outre-mer.

"SARGIP" sera constitué de l’Etat, de la Région, du Département, ainsi que de la Chambre de commerce et d’industrie des îles de Guadeloupe (CCI IG), en tant que partenaire privé.
De même, le "Service public anti-sargasses de Martinique" comprendra l’Etat, la Collectivité territoriale et les trois Communautés d’agglomération dont les communes-membres sont impactées par le phénomène.
De part et d’autre, des établissements publics seront aussi impliquées, pour leur expertise, notamment l’Université des Antilles (UA).

Trois missions prioritaires sont confiées à ces groupements d’intérêt public.
Ils devront coordonner la mise en œuvre des opérations de prévention, de ramassage, de stockage et de valorisation des sargasses, selon une programmation pluriannuelle. Ils seront l’interlocuteur unique des partenaires financiers et institutionnels. Il s’agira aussi de recueillir et diffuser l’ensemble des données relatives à la prévention, à la recherche et à la coopération régionale.

Côté financements, afin d’atteindre ces objectifs, les GIP bénéficieront des crédits du Plan national de lutte contre les sargasses 2022-2025, augmentés des 5 millions d’euros annuels  prévus par la loi de finances pour 2023, plus les Fonds européens d’intervention gérés par les collectivités et, enfin, des crédits de l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME).