Un syndicat de "préfiguration"...pour attendre la création du Syndicat unique de l'eau de la Guadeloupe

Il faudra encore attendre pour voir la création de la structure unique de l'eau. A l'origine,  le SIAEAG et les autres régies devaient disparaître le 31 décembre dernier. Mais le réglement des transferts de personnel et de compétences demande du temps. Une solution palliative est à l'étude
 
Le préfet a pesé de tout son poids pour amener les élus à adopter  « un système économiquement viable et techniquement fiable ». Philippe Gustin a même signé quelques procédures au titre de l’article 40 qui prévoit que tout fonctionnaire qui a connaissance d’un délit est tenu d’en aviser le procureur de la République.  
Seulement voilà, n’est pas Hercules qui veut et nettoyer les écuries d’Augias s’avère à l’évidence plus difficile que prévu. Aujourd’hui, le projet pourrait être reporté aux calendes grecques ou pour le moins après les prochaines échéances électorales. Ces dernières pourraient en effet rebattre les cartes au sein des communautés d’agglomération, compétentes en matière d’eau et d’assainissement.
D’où un nouveau glissement du calendrier le temps que les nouveaux élus prennent connaissance du dossier. De fait, certains renvoient aujourd’hui la création de cette structure unique de l’eau  au 1er janvier 2021

Un nouveau délai qui risque d’être difficile à faire accepter à la population

Difficile en effet. Alors pour faire passer la pilule, il serait aujourd’hui question de créer un syndicat de préfiguration. Ce projet, sur lequel peu d’informations circulent, devrait être validé demain après-midi au cours d’une réunion rassemblant les techniciens des communautés d’agglomération et des collectivités majeures, mais hors la présence de ceux de l’Etat.
L’autre projet, défendu par Philippe Gustin, est en effet jugé peu compatible en matière d’emploi, et donc politiquement risqué à quelques semaines des élections.

Le calendrier électoral semble donc primer sur toutes autres considérations.

La médaille a aussi son revers. Dans 10 jours très exactement, les élus vont devoir assumer une promesse faite le 19 janvier 2018. Rappelez-vous : 71 millions d’euros, un plan d’action prioritaire, 39 chantiers d’urgence avec pour seul objectif : la fin des tours d’eau.
Deux ans plus tard, nous y sommes et l’ouvrage est encore loin d’être achevé.