Syndrome du bébé secoué : deux à trois cas par an recensés en Guadeloupe, c'est encore trop

Le syndrome du bébé secoué et une maltraitance qui peut être mortelle.
Un bébé secoué, ce sont des conséquences graves : paralysie, cécité, crises d’épilepsie. En Guadeloupe, les hôpitaux recensent 2 à 3 cas par an, mais il y en a sûrement plus. Les victimes, ce sont surtout des nourrissons entre 2 et 4 mois. Les chiffres font froid dans le dos : 1 bébé sur 10 ne survit pas, et 3 sur 4 gardent des séquelles à vie. Les experts rappellent et alertent : si vous êtes à bout, passez la main.

Le syndrome du bébé secoué est une maltraitance qui peut être mortelle. Cette maltraitance, perpétrée volontairement par des adultes, parfois dans le déni de la gravité de leur acte, représente la forme la plus grave de traumatisme crânien de l’enfant.

Une seule fois suffit !

Les conséquences pour les victimes du syndrome du bébé secoué peuvent être très lourdes : paralysie cérébrale, cécité, surdité, crises d’épilepsie, ou encore trouble du comportement.

C'est d'abord une maltraitance. On maltraite son enfant de manière volontaire. Or, une seule fois ça suffit car le cou du bébé pour entrainer la mort ou des lésions importantes car le cou du bébé ne peut pas maintenir sa tête.

Blandine Muanza, responsable des urgences pédiatriques au CHUG

Aussi appelé traumatisme crânien non accidentel (TCNA), le syndrome du bébé secoué se traduit lorsqu’un bébé ou un jeune enfant est violemment secoué par un adulte. Ces secousses, toujours extrêmement violentessont produites le plus souvent lors de la saisie du bébé sous les aisselles ou par le thorax. Sa tête se balance rapidement d’avant en arrière et son cerveau heurte les parois de son crâne.

Des lésions qui peuvent être mortelles

Le bébé peut alors arrêter de respirer et des lésions cérébrales, oculaires et de la moelle épinière peuvent survenir. Des pertes de neurones importantes, qui impacteront l’enfant toute sa vie, peuvent aussi être occasionnées.

D'autant que le syndrome du bébé secoué se caractérise par un taux de récidive élevé : les bébés secoués l’ont été en moyenne 10 fois (HAS, 2017).

Tout le monde peut être excédé parce que son bébé pleure. Dans ces cas là, on pose son bébé sur le dos, on quitte la pièce et on demande de l'aide. Dans nos sociétés individualistes, il faut apprendre à demander de l'aide. On a tous besoin de quelqu'un.

Blandine Muanza, responsable des urgences pédiatriques

En Guadeloupe, les hôpitaux recensent 2 à 3 cas par an, mais il y en a sûrement plus, car le syndrome du bébé secoué est sous-évalué. Il concerne surtout les nourrissons âgés de 2 à 4 mois. Les chiffres font peur car 1 bébé sur 10 ne survit pas, et 3 sur 4 gardent des séquelles à vie.