Tentative de meurtre du 2 septembre : l’auteur présumé sera jugé en comparution immédiate, vendredi

Tribunal judiciaire de Pointe-à-Pitre
Sa cavale aura duré 14 jours. Un homme sera jugé en comparution immédiate, vendredi. Il comparaîtra pour tentative de meurtre. Lors d’une rixe, le 2 septembre dernier, cet Abymien aurait tiré sur un ressortissant dominicain, le blessant au bras, alors que celui-ci s’était réfugié dans une voiture. Plusieurs autres personnes ont été poursuivies, après ces faits lors desquels plusieurs autres blessés étaient à déplorer, par arme blanche ceux-là.

L’auteur présumé d’une tentative de meurtre a été interpellé et déferré, lundi après-midi (16 septembre 2024), vers 17h45, au Gosier, indique le tribunal judiciaire de Pointe-à-Pitre.

Une violence inouïe

Les faits qui lui sont reprochés remontent au 2 septembre dernier : une rixe très violente a éclaté à la sortie d’une boîte de nuit, entre des Guadeloupéens et des individus de type hispanique.

Des armes ont été utilisées. Suite à cette bagarre, plusieurs blessés par arme blanche étaient à déplorer. Un homme de 29 ans, originaire de la République dominicaine, a été victime d’une blessure par balle, au bras, alors qu’il s’était réfugié dans une voiture ; le projectile de calibre 9 mm a traversé la vitre du véhicule. Il en est quitte pour 30 jours d’interruption totale de travail (ITT).

Le soir même, les forces de l’ordre ont arrêté cinq personnes ; toutes ont été placées en garde à vue et déferrées, la semaine suivante.
Mais l’homme qui a fait usage d’une arme de poing, de type pistolet automatique, courait toujours.

Une ligne de défense "peu crédible"

Le tireur présumé a été identifié sur les images de vidéosurveillance et grâce aux témoignages de témoins. La première tentative d’interpellation, menée avec le concours du RAID le 13 septembre, a échoué. L’opération de lundi a été plus efficace : la BAC a repéré les lieux et lui a mis la main dessus.

Lors de son audition, il a admis sa présence sur les lieux, mais a dit avoir réussi à désarmer la victime, qui le menaçait ; le coup de feu serait parti "malencontreusement". Une "version peu crédible", du point de vue du Parquet, qui évoque des " explications fumeuses (...) contredites par les vidéos et les constatations".

L’arme n’a pas été retrouvée au cours des diverses perquisitions.

Le mis en cause, un homme de 23 ans natif des Abymes, est connu pour avoir eu des antécédents judiciaires.

Après une garde à vue prolongée, l’homme a été présenté au Parquet hier, puis écroué en attente de son jugement. Il n’attendra d’ailleurs pas longtemps puisqu’il sera jugé en comparution immédiate demain, le vendredi 20 septembre 2024.