En 2023 l’OFAST saisissait 11 tonnes de stupéfiants. Si les chiffres de cette année ne sont pas encore sortis, l’année n’étant pas encore finie. On peut cependant déjà imaginer le tableau, avec des saisies spectaculaires comme celle de Mars 2024, où 1,8 tonne de cocaïne était saisie en une seule prise, sur la partie française de Saint-Martin, dans un bateau cigarette.
La voie maritime principale voie d'entrée
Si la voie maritime est très prisée des narcos trafiquants, le fret aérien est lui aussi très sollicité, selon ce rapport. Les avions appelés « Narco-jets » en provenance du Venezuela acheminent la cocaïne à destination du Guyana et du Suriname à proximité de la Guyane.
La voie maritime reste tout de même la principale voie d’entrée en France hexagonale, pour ce qui est de la cocaïne. 55% des quantités saisies l’année dernière provenaient de la mer. Produit venant tout droit des Antilles Guyane. Ainsi un trafic entre la Bretagne et la Guadeloupe vient d'être découvert par les douaniers de l'Essonne qui ont saisi des cubitainers de rhum remplis de cocaïne liquide.
Multiplication des mules
Toujours selon le rapport de l'OFAST, le trafic aérien de cocaïne s’est considérablement développé, avec la multiplication de « mules », personnes chargées d’utiliser leur corps comme moyen de transport pour la poudre blanche, sous gage de rémunération, entre 3 et 10 000 euros. 17% de la cocaïne saisie en 2022 était transportée de cette manière.
Une tendance à la baisse depuis la mise en place du « plan mules » la même année. Notamment grâce au scanner millimétrique.
Le fret postal également utilisé
Un plan qui n’a pourtant pas stoppé le trafic, celui-ci a évolué et a été déplacé vers la Guadeloupe et la Martinique. L’utilisation du Fret postal s’est également intensifiée.
Autre trafic qui augmente, le trafic de crack où les Antilles Guyane figurent parmi les territoires les plus touchés. Les bénéfices sont tirés, d’une clientèle le plus souvent très précaire. En comparaison, une galette de crack se vendait 15 à 30 euros à Paris, contre moins de 5 euros, en Guyane.