Udaf : une bataille judiciaire autour de la présidence

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La gouvernance de l’Union départementale des associations familiales (Udaf) est sous tension. Eliane Mavakala, la présidente, a été suspendue en 2021, après une décision du Préfet. Une conférence de presse s'est justement tenue hier, lundi 6 novembre. La présidente assure avoir obtenu gain de cause du tribunal et s’estime victime d’un complot.

C'est une bataille judiciaire qui se joue autour de l'Union départementale des associations familiales (Udaf). La présidente qui était par ailleurs suspendue, par une décision de l'ancien préfet, Alexandre Rochatte, en 2021 est venue récupérer sa place. Eliane Mavakala met en avant une décision du tribunal administratif qui annule cette décision et par conséquent, sa suspension qui serait, selon elle, le fruit d'un complot. Accompagnée de son avocate, elle tenait une conférence de presse lundi 6 novembre.

Le climat sera-t-il un jour serein ou du moins apaisé à l’Udaf ? L’Udaf, c’est 132 salariés, 42 structures au total pour un budget de 11 millions d’euros pour soutenir les familles les plus vulnérables de Guadeloupe. Et gérer les intérêts matériels et moraux de certaines de ces familles. L’union départementale des associations des familles a, à sa charge, plus de mille personnes mises sous tutelle ou curatelle. Elle avait été mise sous administration provisoire par l’ancien préfet de Région en juillet 2021. Et sa présidente, Eliane Mavakala, avait été suspendue de ses fonctions. Une décision prise après le constat de nombreux dysfonctionnements comptables.

Mais ce placement sous administration provisoire a été annulée en juin dernier par le tribunal administratif de Basse-Terre. Pour la présidente de l’époque, Eliane Mavakala, cela signifie qu’elle est rétablie dans ses fonctions. Elle se félicite de cette décision de justice.

Aujourd’hui l’ancienne présidente estime qu’elle a été rétablie dans ses fonctions mais la présidente, élue entretemps, Liliane Davagnar, ne l’entend pas de cette oreille.

A (re) voir le reportage de Ludivine Guiolet-Oulac et de Christian Danquin