Le COROM, c’est un appareil de sauvetage pour les communes. Un dispositif financier lancé par l'Etat, comme une bouée à la mer aux municipalités d’Outremer qui peuvent la saisir.
Plusieurs communes de Guadeloupe sont en difficultés financières. Pas d’argent dans les caisses et des fournisseurs aux abois. Les collectivités locales doivent près de quatre cents millions d’euros aux entreprises, aux fournisseurs guadeloupéens. Une mauvaise gestion qui met l’économie guadeloupéenne à plat.
L’Etat a donc voulu tendre la main à des nouveaux élus qui veulent mettre leur commune sur le droit chemin…
Ainsi le COROM a été mis en place. En Guadeloupe, cinq communes ont souhaité bénéficier de ce dispositif, seules trois d'entre elles ont été retenues : Basse-Terre,Pointe-à-Pître et Saint-François.
Il fallait que les municipalités retenues remplissent un dossier, argumentent et fassent des propositions à l'Etat
André Atallah, maire de Basse Terre
André Atallah, maire de Basse Terre
L'Etat va donc leur octoyer près d'un million d'euros d'aides par an sur trois ans, pour payer des fournisseurs, des entreprises qui sont elles-mêmes au bord du gouffre
Alexandre Rochatte, préfet de région
Alexandre Rochatte, préfet de région
Un fonctionnaire sera détachée pour conseiller à l'intérieur de la mairie et tous les six mois l'Etat viendra voir où en sont les comptes et les actions décidées par la commuine elle-même.
Stéphane Hamon directeur régional adjoint de la DRFIP
Stéphane Hamon directeur régional adjoint de la DRFIP
A ceci se rajoute, dans chaque commune un problème important : le nombre pléthorique d'empoyés communaux, fonctionnaires de catégories c, souvent embauchés à des fins électoralistes. Une pratique qui a progressivement ruiné les budgets communaux, et paralyse les mairies qui ne peuvent pas mettre au point des projets de développement et les financer.
Mais une situation qui est aussi à l'origine du long conflit qui a opposé les maires au syndicat UTC-UGTG.