Un conflit qui ne laisse pas insensible

Le pont de Sainte-Marie, à Capesterre Belle-Eau, barré.

Le mouvement du collectif des socio-professionnels de Guadeloupe qui paralyse les routes depuis mercredi, suscite de nombreuses réactions, favorables ou défavorables, dans tous les secteurs professionnels de l'Archipel et même en Martinique 

 

  • Le ministère de l'Outre-Mer appelle à poursuivre les discussions et demande la levée immédiate des blocages. 

"Si le droit de manifester est un droit fondamental, aucune revendication ne saurait justifier les atteintes à l'ordre public."

Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer

 

  • Du côté du Syndicat national des personnels de direction de l'Education nationale (SNPEN) Guadeloupe, on table sur le fait qu'une solution rapide soit envisagée. En effet, depuis maintenant plus d'un an, l'apprentissage des élèves guadeloupéens est mis à mal par la situation sanitaire car ils ne cessent de perdre des heures d'enseignement. 

"Quand bien même qu'un enseignement à distance peut être envisagé dans certains cas, il n'aura jamais l'efficacité du présentiel et les stages ne peuvent pas être dématérialisés."

Philippe Lapin, secrétaire académique de la section Guadeloupe du syndicat national des personnels de direction

 

  • Déjà impacté depuis un an par la pandémie de Covid, le Cluster maritime Guadeloupe (CMG) s'oppose à toute forme de blocage du territoire et de l'économie.

"Il n'est pas raisonnable d'entraver le déplacement des guadeloupéens lesquels, en cette période incertaine, font tout pour contribuer à la préservation de leur emploi."

Cluster maritime Guadeloupe

 

  • Même si certains marins-pêcheurs sont solidaires du mouvement, le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins tient à préciser les choses  :

"Le comité des pêches souligne n'avoir à aucun moment été associé à cette manifestation."

Le comité des pêches maritimes et des élevages marins

 

  • Les agriculteurs, eux, soutiennent le combat de leurs camarades entrepreneurs et transporteurs guadeloupéens qui subissent des difficultés dans l'exercice de leur profession.

"Nous tablons sur le fait qu'une issue favorable soit rapidement trouvée sur ces problématiques pour l'avancée de l'Archipel Guadeloupe et la sérénité du Pays."

Les membres de l'intersyndicale des agriculteurs de la Guadeloupe

 

  • De son côté, la Fédération française du bâtiment Martinique affirme sa solidarité envers le mouvement guadeloupéen et tient à alerter les élus du risque d'une extension de ce blocage en Martinique.

"La FFB Martinique tient à alerter résolument les élus martiniquais et les pouvoirs publics sur le risque d'extension de ce mouvement en Martinique. Nos entreprises vivent de très grandes difficultés dans la plupart des secteurs."

La Fédération française du bâtiment Martinique

 

Encore, en pleine négociation, les représentants des organisations professionnelles mobilisées depuis ce mercredi poursuivent les discussions avec les représentants de l'Etat et les élus en espérant y trouver une issue favorable.