Les dimanches d'aôut sont d'ordinaires synonymes de fêtes, de sorties, de plages et de gourmandises, surtout en ce 15 août où plusieurs communes de l'archipel devaient célébrer leurs fêtes patronales. Mais ça, c'était la vie d'avant. Cette année, le 15 août est silencieux, chacun chez soi dans les rigueurs d'un confinement strict de trois longues semaines.
Mais après plus d'un an et demi de crise sanitaire, les Guadeloupéens font preuve de résilience. Chacun s'occupe, comme il peut. Ceux dont le domicile est placé non loin de la rivière ou de la mer, saisissent cette chance pour préserver un peu l'esprit des vacances.
Trouver un bout de campagne
Pour ceux qui habitent en ville, ou dans de petits appartements, c'est la solidarité familiale qui entre en jeu. Vendredi 13 août dernier, beaucoup ont fait le choix de se rendre chez un membre de la famille qui a plus d'espace à la campagne, ou encore chez des amis. Le but est de ne pas passer les trois dernières semaines d'août dans un espace trop restreint, surtout pour les foyers qui ont de jeunes enfants. C'est le cas d'Élodie qui a quitté son logement à Pointe-à-Pitre pour la campagne de Sainte-Rose avec son fils. Elle a la possibilité d'occuper son poste en télétravail.
À 5km j'ai la rivière et la mer. Donc mon fils et moi profitons de l'air frais, de la mer, de l'eau et nous allons continuer le confinement comme ça, dans les joies de la nature et de l'espace.
Cependant, toutes les familles n'ont pas la chance de s'exiler pour ce confinement et doivent rester dans leur quartier, parfois dans des conditions difficiles. Le Covid, en plus d'un prix sanitaire, a surtout un prix social et économique. Le premier confinement a démontré un fort impact psychologique surtout chez les publics défavorisés et isolés. La plateforme Riposte, mise en place par l'ARS, dispose aussi d'une cellule d'écoute dédiée aux personnes souffrant d'isolement ou de dépression.