Ce n'est malheureusement pas le seul cas du genre. En avril 2019, c'est un sexagénaire qui a perdu la vie à Marie-Galante après avoir subi le même sort face à son taureau. En juillet 2022, à Cluny Sainte Rose, un quadragénaire s'est lui aussi fait encorné. Plus près de nous, l'an dernier au mois de mai, c'est un quadragénaire de Goyave est tombé sous les coups de son animal. Un mois plus tard, un autre éleveur de Baie-Mahault âgé de 42 ans a été grièvement blessé par son taureau.
Chacun de ces accidents est là pour rappeler certes la dangerosité des taureaux et l'extrême prudence avec il faut évoluer à leurs côtés, mais il souligne aussi l'évolution structurelle de ces animaux.
Loin de n'être que les simples bovins créoles que l'on connaissait jusqu'alors, ce sont désormais des animaux dont les gênes ont évolué à la faveur des différents croisements opérés par les éleveurs. On trouve d'ailleurs des boeufs de race charolaise ou issus d'un tel mélange. Aujourd'hui, les taureaux de la catégorie A pour les compétitions de bœuf tirants pèsent souvent plus d'une tonne.
Difficile aussi de présumer de leurs caractéristiques, en raison justement de l'impossibilité d'établir un modèle standard auquel se référer.
Pour autant, et malgré ces accidents qui peuvent donc être mortels, les passionnés de bœufs tirants et de manière générale les éleveurs sont les premiers à défendre ces animaux et à ne pas vouloir monter en épingle ces accidents qui sont pour eux des risques d'une telle activité. Tous estiment que face à de tels animaux la vigilance doit toujours être de mise. Les connaisseurs diront même :
Lorsqu’un taureau est irrité, il y a des signes qui ne trompent pas. Mieux vaut alors s’en séparer.
Eschille Eucher, août 2017