Un mois après sa révocation par Ary Chalus, le Tribunal administratif ordonne la réintégration de Laurella Rinçon au sein des effectifs du Mémorial ACTe

Laurella Rinçon et Ary Chalus
C'est une ordonnance du Tribunal Administratif de la Guadeloupe publié ce jour qui justifie ainsi la demande que Laurella Rinçon avait formulée devant lui. Le Tribunal a supendu la décision d'Ary Chalus, président du Conseil d'Administration du MACTe parce qu'il réside "un doute sérieux sur la légalité de cette décision du 9 mai 2023"

Le Tribunal a donc donné quitus à Laurella Rinçon qui soulignait que les statuts de l'établissement public de coopération culturelle n'avaient pas été respectés lors de son éviction par le président du conseil d'administration du MACTe, Ary Chalus. 

En l'occurrence, le Tribunal rappelle tout d'abord que, selon l’article 12-5 des statuts de l’établissement, son directeur ne peut être révoqué que pour faute grave. Dans ce cas, sa révocation est prononcée à la majorité des deux tiers des membres du conseil d’administration. Or, Ary Chalus n'ayant pas respecté ce principe, l'acte effectué par lui est de nature à faire naître un doute sérieux sur la légalité de cette décision du 9 mai 2023.

De fait, même si le Tribunal ne se prononce pas sur le poste sur lequel elle doit être immédiatement réintégrée, il ordonne à l’établissement public de coopération culturelle Mémorial ACTe de procéder à cette réintégration, à titre provisoire dans un délai de cinq jours, à compter de la notification de cette ordonnance.

En outre, le Tribunal commande au Mémorial ACTe de verser à Laurella Rinçon la somme unique de 1 500 euros. La requérante avait demandé à être réintégrée dans ses fonctions antérieures, avec les mêmes attributions, dans un délai de trois jours, à compter de la notification de la présente ordonnance, sous astreinte de 1000 euros par jour de retard.

La décision du Tribunal va donc relancer le bras de fer entre Laurella Rinçon et Ary Chalus, en tout cas, jusqu'à ce qu'une décision de fond sur la légalité de la révocation de l'ancienne directrice du MACTe soit prise. 

Autant dire que l'affaire que l'on croyait terminée n'en est toujours pas à son dernier épisode.