C’est une réelle avancée médicale pour toutes celles qui souffrent d’endométriose. Il est possible de diagnostiquer très rapidement la maladie grâce à un test salivaire. Elle devrait simplifier la vie des femmes qui souffrent d’endométriose, une maladie qui touche 10% des femmes en France.
Aujourd'hui encore, et malgré tous les pas franchis par la médecine en la matière, l'endométriose est encore difficile et longue à dépister mais cela devrait changer.
Un simple test salivaire devrait accélérer le diagnostic et donc la prise en charge des femmes atteintes d’endométriose.
La technique a été mise au point grâce aux recherches et aux travaux concertés de l’hôpital Tenon à Paris en collaboration avec l’entreprise lyonnaise Ziwig Health et les CHU de Lyon-Sud et d’Angers.
Pour le professeur François Golfier, chef du service de chirurgie gynécologique et cancérologique au CHU de Lyon-Sud il s'agit là d
« Une innovation qui devrait transformer le diagnostic de l’endométriose en France et dans le monde »
Interrogé sur France Inter à ce propos, le directeur du centre de référence endométriose du CHU d'Angers, Philippe Descamps déclarait :
"L'endométriose évolue. Elle n'évolue pas dans le bon sens. Elle s'aggrave.
Grâce à ce test salivaire nous allons pouvoir arrêter l'évolution de la maladie, opérer des femmes plus tôt, par exemple, et ne pas en opérer d'autres qu'on opérait jusqu'à présent pour savoir s'il y avait une endométriose. Là, on aura la réponse.
C'est vraiment une avancée majeure !"
Il faut dire que, malgré le nombre de femmes qu'elle concerne, cette pathologie ne bénéficiait d'aucune possibilité de diagnostic rapide et les opportunité de traitement sont très limitées. De fait, beaucoup de femmes ont le sentiment que leur cas ne sont pas considérés, alors même que leur souffrance est bien réelle.
Une avancée majeure voire même une véritable révolution pour celles qui en souffrent
Le test salivaire pourra en tout cas permettre de diagnostiquer en dix jours l'éventualité d'une endométriose.Jusque là, il fallait effecuer un examen clinique, une échographique ou une IRM, pour détecter une endométriose. Le diagnostic définitif ne poouvant se faire que par l'analyse du tissu endométrial prélevé au cours d'une chirurgie.
Pour être mis au point, le test salivaire a été évalué sur 200 femmes dans plusieurs hôpitaux français. Il présenterait des résultats fiables à 97%.
Son principe est simple : l’endotest se présente comme un tube dans lequel il suffit de cracher. Une fois réalisé, il ne reste plus qu’à l’envoyer par la Poste à un laboratoire pour établir un séquençage d’ADN.
La nouvelle a fait l'objet de commentaires enthousiastes sur les réseaux. La chanteuse Imany n'avait pas hésité à parler de l'endométriose dont elle souffrait elle même,
Imany a donc aussi été l'une des premières à commenter cette découverte sur Instagram
Notons aussi qu'aujourd'hui, des applications sont proposées aux personnes souffrant d'endométriose pour mieux gérer la maladie. C'est le cas de Phendo et MyEndoApp, ou encore Luna
L’endométriose survient lorsque des tissus comparables à l’intérieur de l’utérus (endomètre) forment des lésions à l’extérieur de la cavité utérine. Il s’agit généralement des ovaires, des trompes de Fallope et des tissus de la paroi du bassin.
Dans de rares cas, le tissu comparable à l’endomètre peut même se trouver sur le diaphragme et les poumons. Les lésions se développent avec le cycle hormonal et les saignements, ce qui engendre des cicatrices et des infections.
La plupart des femmes souffrant d’endométriose ressentent des douleurs chroniques graves et épuisantes, allant parfois jusqu’à l’infertilité.