Par le premier mot écrit sur la plateforme de revendications, l'intersyndicale exprime le sentiment qui l'a conduit à déclencher ce mouvement de grève aujourd'hui : exaspération.
C'est ainsi qu'elle définit l'état d'esprit des agents qui ont choisi de se mettre en grève aujourd'hui.
Malgré les démarches et les alertes entreprises et lancées par eux, rien n'a, selon eux évolué dans le sens de leur attente.
Pire, ils ont même l'impression que ce qui peut se faire ailleurs ne fait partie des priorités de la compagnie en Guadeloupe.
Raison pour laquelle ils se sont donc mis en grève ce lundi.
Jean-Luc Marimoutou, Porte-parole de l'intersyndicale à Air France
Leurs revendications portent essentiellement sur :
- l'arrêt de la précarisation des jeunes Guadeloupéens
- le recours au dispositif des contrats aidés proposé par l'Etat
- la priorité au "retour au pays"
- le respect des agents
Ils attendent maintenant la réaction de leur direction. Cette dernière a choisi de répondre par un communiqué dans lequel elle rappelle le contexte international qui l'a obligé à mettre en place un plan de départ volontaire, avant de préciser :
Dans ce contexte et pour maintenir la qualité de service suite au départ de certains collaborateurs - malgré les 14 mobilités internes réalisées entre 2019 et 2022 de l'hexagone vers la Guadeloupe -, Air France confiera à compter du 2 mai 2022 certaines activités liées au traitement des clients en aéroport à un prestataire de service. Cette externalisation partielle (12% de l’activité) a déjà été mise en place dans toutes les autres escales Outre-mer d’Air France et donnera lieu à 6 recrutements en CDD par le prestataire de service.
Direction régionale d'Air France