Une marche blanche pour Moreen, 11 ans, tuée par un chauffard

La marche blanche organisée par la famille et les proches de Moreen est partie du parking de centre commercial d'Hibiscus, aux Abymes, dans la matinée de ce samedi 20 août 2022. En partie sous la pluie, le cortège, composé d’une trentaine de personnes, a pris la direction du lieu de l'accident survenu le soir 13 août 2021, à savoir la section Lacroix ; ce, en passant par la ville de Pointe-à-Pitre.

Souvenez-vous, Moreen est cette enfant de 11 ans qu'un chauffard a renversée, alors qu’elle était sur un passage piéton. L’automobiliste a pris la fuite, la laissant au milieu de la chaussée. La jeune fille, grièvement blessée, a succombée à ses blessures, après son hospitalisation, au Centre hospitalier universitaire (CHU) de la Guadeloupe ; c’est là qu’elle était née, le 28 avril 2010.

Aujourd'hui, un an après, les proches de cette petite victime ont tenu à honorer sa mémoire. Les camarades de Moreen étaient aux côtés de la maman et de ses deux sœurs éplorées.

Emotion à son comble

La maman de Moreen, qui devait s’exprimer après la marche, en a été incapable. Elle a été victime de malaises. Depuis un an, « elle ne vit pas bien », a dit une de ses proches, « Moreen était sa princesse ».

Les participants à la marche blanche n’ont pu retenir leurs larmes, le long du trajet et, surtout, là où le drame a eu lieu.

C’est atroce, en fait. Il n’y a pas de mot. C’est une petite qui était très serviable.

Virginie, coiffeuse de Moreen et amie de la famille

C’était une personne gentille. Elle était douce. Elle ne méritait pas ça.

Corinne, sœur de Moreen

Momo, de là où tu es, tu resteras gravée dans nos cœurs, dans nos pensées. Nous demandons que la justice soit faite, en ta mémoire.

Discours d’une camarade de Moreen

Voici les témoignages de ceux qui ont pu dire un mot, malgré la tristesse. La colère a parfois éclaté :

La famille, vous l’avez entendu, réclame justice, un an après les faits. La mort d’une enfant, dans des circonstances aussi déplorables, ne peut rester impunie.

Cette histoire rappelle celle dite du « scooter T-Max », survenue le 8 août dernier, à Providence, aux Abymes. Depuis, l’homme qui a renversé et grièvement blessé un enfant de 4 ans a été condamné à 18 mois d’emprisonnement. Cette affaire a été jugée selon une procédure de comparution immédiate.

Ce n'est pas le cas, pour l'accident qui a causé ma mort de Moreen.

Un dossier judiciaire en cours d'instruction

C'est suite à un appel à témoins que deux suspects avaient été interpellés, une douzaine de jours après l'accident mortel et le délit de fuite. Les forces de l'ordre ont, en effet, pu mettre la main sur le conducteur et sa passagère présumés.

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"L’instruction est toujours en cours aux fins d’investigations supplémentaires", indique le Parquet de Pointe-à-Pitre, "par conséquent elle est couverte pas le secret".

Les deux personnes interpellées ont été mises en examen et ont été placées sous contrôle judiciaire.