Les richesses de la Guadeloupe ne se trouvent pas qu’en surface !
Au fait de cette réalité, une équipe de scientifiques de l’expédition "Under The Pole", après avoir sillonné les mers et océans du globe, explore et protège les récifs mésophotiques, en ce moment, dans les grandes profondeurs de l’archipel.
La mission en Guadeloupe, qui dure au total 2 mois et demi, c'est la continuité d'un programme de recherche de 10 ans baptisé Deep Life, qui réunit une quarantaine de chercheurs.
Emmanuelle Bardout, navigatrice, plongeuse et responsable de la mission "Under The Pole"
Au fil de leurs plongées, effectuées de 30 à 200 mètres de profondeur, ils remontent des eaux moults prélèvements, photographies et mesures.
Ils ont, à cette occasion, découvert plus de 30 nouvelles espèces de poissons. Ils ont aussi observé une grande diversité d’espèces sous-marines, localement, tandis qu’ailleurs, des espèces dominantes règnent.
Au sein de cette mission, on compte notamment un renfort renommé : Luiz Rocha, chercheur à l'université des sciences de Californie, spécialiste des poissons.
C'est un scientifique de renommée internationale, expert en ichtyologie et l'un des rares spécialistes des poissons mésophotiques (...) Luiz ROCHA travaille avec nous à la description des poissons associés aux forêts animales marines étudiées en Guadeloupe dans le cadre du programme DEEPLIFE.
"Under The Pole"
Luiz Rocha déplore le fait que, au fil des décennies, "on trouve du plastique dans les poissons à toutes les profondeurs".
Autre triste constat : les scientifiques évaluent à 80% le niveau de mortalité des coraux de surface ; la quantité de déchets leur apparait aussi alarmante.
Les plongeurs, qui ont dénombré un grand nombre de casiers, parfois abandonnés, alertent sur les dangers de la surpêche, en Guadeloupe, y compris le long des côtes.
Les explorateurs entendent comprendre les interactions, entre les écosystèmes (coraux noirs, gorgones, éponges...), dans le but de mettre en œuvre des actions de protection plus efficaces.
"Under The Pole" compte revenir dans les eaux caribéennes, dans deux ans, pour obtenir des données comparatives et se rendre compte de l’évolution des forêts animales de la zone mésophotique.
A (re)voir le reportage de Bruno Pansiot-Villon :