C'est une véritable tournure politique qui est en train de s'établir. En fait, il s'agit de prendre Emmanuel Macron au mot sur sa prise de conscience écologique.
Parmi les signataires on retrouve les Guadeloupéens Patricia Chatenay Rivauday, de l’association "Vivre", le docteur Jean-Claude Pitat, ou encore les Martiniquais de "l’Assaupamar" et de "lyannaj Pou Dépolié Matinik".
C’est l’un de leur avocat, Maître Christophe Lèguevaques, qui monte au front depuis ce matin sur les média nationaux. Et il y va fort Me Lèguevaques
« on a perdu dix ans dans cette procédure de pollution au chlordécone… à cause du pouvoir qui a voulu museler l’enquête »
Maître Christophe Lèguevaques
A tel point qu’il y a eu la fin des investigations et les deux juges d’instruction du Pôle de l’instruction à Paris, chargé des plaintes depuis 15 ans déjà, ont décidé de clore le dossier sans mise en examen et on pourrait se diriger vers un non-lieu. Inadmissible en Guadeloupe et en Martinique… scandale.
La tribune publiée ce matin, dans toute la France, demande une modification de la loi : un changement de la prescription dans ces dossiers de pollution. Ne plus faire courir ce moment où un ne peut plus poursuivre les responsables au commencement de la pollution, mais bien au moment où elle s’arrête. Ce qui aurait pour conséquence, une plus grande protection des victimes mais obligerait les pollueurs à agir vite pour mettre fin rapidement à la pollution.
Maître Christophe Lèguevaques, avocat de trois associations de Guadeloupe et de Martinique, signataire de la tribune publiée ce mercredi.
Maître Christophe Lèguevaques, avocat
Une tribune qui tombe à pic, à quelques semaines des législatives. Les associations demandent au président de la République que cette modification soit une priorité dès le début de la prochaine législature.