Depuis le 25 février, les médecins de ville peuvent administrer une dose du vaccin AstraZeneca, à leur patients qui en feraient la demande. En Guadeloupe, comme sur l'ensemble du territoire national, la vaccination anti-covid fait pourtant débat. Il y a les pour, les contre et les sceptiques.
Le Gosier, Saint François, Le Moule, trois communes de l'Est Grande Terre où les médecins, comme partout ailleurs, ont dû répondre aux nombreuses questions de leurs patients. C'est qu'en la matière, on entend beaucoup de choses mais on a toujours besoin de la confirmation ou tout simplement de l'avis de son médecin traitant. Lui connait les pathologies et peut donc désigner les éventuelles contre-indications.
C'est précisément ce que les patients du Dr Nadia Rugard attendaient d'elle. Et malgré ses réticences personnelles, elle n'a pas hésité à conseiller le vaccin à certains de ses patients. Ce qui, pour autant, n'a pas fait taire son scepticisme.
Dr. Nadia Rugard médecin généraliste au Gosier
A Saint François, le Dr. Catherine Sévère-Fouassier a un avis bien différent. Résolument engagée dans la dynamique de la vaccination, elle n'y voit que des intérêts. Et elle regrette de ne pas avoir suffisamment de doses pour vacciner tous ceux qui le lui demandent.
Dr. Catherine Sévère-Fouassier médecin généraliste
Pour beaucoup de médecins, participer à cette campagne de vaccination c'est agir contre la pandémie et ses conséquences ; en premier lieu, ils contribuent ainsi à faire diminuer le nombre de personnes qui développent les formes graves de la maladie et conduisent les hôpitaux à un stade de saturation, ce qui est le cas du CHUG et du CHBT actuellement.
Au Moule, le Dr. Max Fontes milite en ce sens parce qu'il sait que la confiance que ses patients ont en lui peut lui permettre d'agir en conséquences.
Max Fontes, médecin généraliste au Moule
La Sécurité Sociale rappelle que :
Les médecins libéraux (généralistes et spécialistes) volontaires peuvent vacciner certains de leurs patients dans leur cabinet avec le vaccin AstraZeneca. Il s’agit :
- des personnes âgées de 55 à 74 ans inclus souffrant de comorbidités (obésité, diabète, etc.) ou d’une pathologie à très haut risque de développer une forme grave de Covid-19 pour lesquelles le risque d’hospitalisation ou de décès en cas de Covid-19 est élevé ;
- des personnes âgées de 70 ans et plus vivant à domicile ou en établissement pour personnes âgées.
Cliquer ici pour consulter la liste des comorbidités et celle des pathologies à très haut risque de forme grave de Covid-19 ouvrant droit à la vaccination