Ce n'était jusque là qu'un propos de comptoir, une hypothèse de conversation qui ne dérangeait personne. Mais depuis lundi, depuis la déclaration d'Emmanuel Macron et particulièrement sa décision de rendre obligatoire la vaccination pour "les professions en contact avec les personnes fragiles, le vaste monde de ceux que l'on appelle de manière générique "les soignants", est plus que jamais partagé.
Le service de gériatrie du CHU est l'un des plus concernés par la mesure. Depuis le début de la crise, il a dû faire face aux situations de cluster. Pour autant, la vaccination n'y fait pas l'unanimité.
Professeur Tabue Teguo Maturin, Chef de service du court séjour gériatrique
Et ils sont malgré tout nombreux à s'être déjà faits vaccinés, particulièrement au sein du corps médical. Moins nombreux en revenche parmi les infimier(e)s et les aides soignant(e)s. Chacun(e) avec ses raisons.
Jeannine, infirmière du service gériatrique du CHUG
L'injonction du Président de la République passe mal. Même parmi ceux qui sont vaccinés, on aurait souhaité plus de pédagogie et surtout pas que cela soit imposé à leurs collègues réticents, au risque d'être contre-productif en la matière.
Dr Larissa Vainqueur, Chef de Clinique
Durant la crise du Coronavirus, "les soignants" auront connu toutes les étapes des feux de la rampées : Adulés et applaudis au début, craints et même rejetés par certains ensuite, fatigués et même épuisés au plus fort de la crise et les voici maintenant contraints d'être vaccinés, bon gré mal grè.