Comme l’an dernier, faute de fret aérien disponible vers l’Hexagone (toutes les compagnies réduisent leur nombre de vols), les membres de l'association de producteurs "Caraïbes Melonniers" multiplient les ventes ambulantes. Ce matin, ils étaient sur le boulevard maritime de Basse-Terre.
Encore une conséquence de la crise sanitaire ! Afin de réduire son ampleur, les autorités ont instauré des mesures restrictives qui, à contrario, amplifient l'autre crise, celle économique. Plusieurs secteurs sont impactés. Evoquons, aujourd'hui, les producteurs de melons.
Réduction de la capacité d'export
Comme en avril 2020, les producteurs de melons sont privés de leur habituelle capacité de fret, à l'export.
Les compagnies aériennes ont considérablement réduit leur nombre de vols, entre la Guadeloupe et l'Hexagone. Air France, notamment, aurait supprimé entre 7 et 12 vols transatlantiques Pointe-à-Pitre/Paris. Le fait est qu'avec l'obligation de justifier d'un motif impérieux, au départ et vers nos îles, les voyageurs se font rares.
Or, un unique avion de ligne gros porteur offre environ 25 tonnes de fret. Les exportateurs perdent ainsi, pour chaque vol supprimé, autant de volume, leur permettant d'écouler leur marchandise.
Des ventes flashs, au profit des Guadeloupéens
C'est ainsi que l'association de producteurs "Caraïbes Melonniers" a décidé de réitérer l'opération de l'an dernier : elle organise des ventes flashs itinérantes de melons, dans plusieurs communes.
Ce jeudi 11 mars 2021, ces agriculteurs étaient sur le boulevard maritime de Basse-Terre, comme en témoignent ces images :
Le groupement a prévu d'effectuer ce type de ventes flashs, chaque semaine, du samedi 20 mars au samedi 1er mai, principalement à Basse-Terre, mais les lieux pourront varier, est-il annoncé.
Des négociations sont en cours
"Caraïbes Melonniers" a entamé des négociations, avec l'Etat et les compagnies aériennes, afin qu'un dispositif spécifique d'aide au fret d'export soit mis en place, à l'instar de celui existant à La Réunion.