VIDEOS. Quand les loisirs en mer tournent au drame

En août 2022, Jade, 21 ans, a été percutée par un jet-ski, sur la plage de Port-Louis.
Les incidents, accidents et faits divers sanglants barrent la Une de l’actualité de plus en plus souvent, dans l’archipel guadeloupéen. Les loisirs nautiques et manifestations organisées en mer peuvent finir en drames. Zoom sur des pratiques à réglementer, au regard des débordements recensés.

Ils sont de plus en plus nombreux à choisir la mer et les zones côtières de la Guadeloupe comme lieux de loisir, de défoulement et de fête. Le grand bleu attire, sous le soleil.

Mais force est de constater que les activités corresondantes débouchent de plus en plus sur des faits divers, parfois sanglants : nuisances diverses (y compris sur l’environnement), incivilités, débordements, abus d’alcool, consommation de drogue, accidents, rixes et meurtres aussi. Le cadre idyllique se transforme alors en lieu de cauchemar et la fête prend l’eau.

Sorties en mer et nuisances multiples

Les recherches se poursuivent pour trouver le principal suspect dans l’homicide survenu sur la plage de Pointe Sable, entre Petit-Canal et Port-Louis, le lundi 1er mai 2023. Pour rappel, un homme de 20 ans a été abattu alors qu’il participait à une sortie en mer. Les acteurs de cette fête étaient arrivés sur le littoral en bateau ; c’est par ce biais que les personnes présentes ont ramené la victime sur le port de Vieux-Bourg, à Morne-à-l’Eau, pour sa prise en charge par les secours. La plage est difficilement accessible, par voie terrestre.

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Ces faits ont donc eu lieu lors d’une boat party.
On parle de véritable fête sur l’eau. De tels rassemblements sont régulièrement organisés, dans l’archipel. Fréquentés par des foules conséquentes de personnes, ils ont lieu, la plupart du temps, sans l’aval des autorités et en dehors de tous garde-fous, en matière de sécurité.
Aux manettes, on trouve des organisateurs qui réservent des bateaux avec skippeur, musique, DJs et alcool. Les participants payent leur place à bord et embarquent pour une journée ou une après-midi dans un cadre de rêve (une île, une plage, ou au beau milieu de la mangrove). Ces sorties créent beaucoup d’engouement, mais donnent lieu à des débordements, avant (notamment sur les sites d’embarquement), pendant et après (quand les participants sont survoltés).

Nous nous sommes intéressés à ce phénomène très prisé, qui n'est pas prêt de s'arrêter, malgré les incidents et la violence :

Meurtre à Pointe Sable : les dérives des "boat parties" ©Eric Stimpfling - Guadeloupe La 1ère

 

Les risques des activités nautiques

Par ailleurs, les activités nautiques ont la côte, dans nos îles ; elles sont ouvertes à tous, dont des non-initiés. Or, la mer peut s’avérer dangereuse, surtout quand les consignes de sécurité ne sont pas respectées à la lettre.

Jade en a fait les frais, en août 2022. Sa vie a basculé, sur la plage de Port-Louis, où elle a été percutée par un scooter des mers. Depuis, la jeune femme de 21 ans est lourdement handicapée et séjourne dans un centre de rééducation, à Bordeaux. Son père mène un combat pour que justice lui soit rendue, lors du procès qui se tiendra en jun prochain.
Il s’est confié à une équipe de France 3 :

Accident de scooter des mers : le combat d'un père ©Vivien Roussel et Sébastien Roussel - France 3 Bordeaux

Cet accident dramatique relance le débat sur la règlementation des sports nautiques.
L’an dernier, la brigade nautique de Pointe-à-Pitre a recensé une quinzaine d’accidents impliquant un jet-ski.

Notre équipe rappelle les bonnes pratiques :

Prévention des accidents nautiques : quelles mesures de sécurité ? ©Lydia Quérin et Ludovic Gaydu - Guadeloupe la 1ère

Puisse les tristes évènements récents incitent chacun à plus de prudence et de respect mutuel.