Vie chère : l'objectif d'une baisse des prix de 20% en moyenne de 2500 produits en Martinique ne fait pas réagir en Guadeloupe

Les produits de première nécessité laissés en caisse car trop chers
Les participants à la première table ronde ouverte sur la vie chère, par la Préfecture de la Martinique ce jeudi, se sont engagés à travailler collectivement sur "une baisse durable des prix de 20 % en moyenne, de 2500 produits de grande consommation". De nouvelles rencontres sont d'ores et déjà prévues. En Guadeloupe, cette annonce n'a pas, pour l'instant, suscité de réactions côté syndical, ni du côté de l'Etat et des acteurs économiques.

,Cirque médiatique ou réel engagement ? L'annonce par la Préfecture de Martinique de l'objectif d'une baisse des prix de 20% en moyenne sur 2500 produits de première nécessité pose de multiples questions. Et la première : pourquoi cet objectif n'a-t-il pas été proposé avant, si c'est aussi simple qu'une table ronde après quelques manifestations ? Peur d'un remake de 2009 ?

Dans ce cadre, 11 propositions ont été présentées et discutées. Les participants à cette réunion se sont engagés à aboutir collectivement à une baisse durable des prix de 20 % en moyenne, de 2.500 produits de grande consommation, en s’appuyant, notamment sur une meilleure répartition des frais d’approche.

Préfet de Martinique

La question est, qui va payer ?

La formulation " se sont engagés à aboutir collectivement" est un indice et que signifie "une meilleure répartition des frais d'approche" ? En d’autres termes qui va payer ? Dès que l'on parle vie chère, les leviers sont toujours les mêmes. Il est demandé à la compagnie maritime CMA-CGM de baisser les prix de transport de ses conteneurs et aux collectivités locale d'intervenir sur la fiscalité et en particulier sur l'octroi de mer. Les marges des importateurs grossistes et distributeurs, en revanche, on en parle rarement. 

Pour l'instant en tout cas, cette communication ne fait réagir personne en Guadeloupe. Ni les acteurs économiques du secteur, ni les syndicats. Samedi dernier, environ 200 citoyens se sont rendus à Destreland pour un rassemblement dénonçant la flambée des prix et des courses fictives dans l'enseigne Carrefour.