Violences urbaines : les avocats des personnes condamnées prennent la parole

Conférence de presse du collectif d'avocats
Ce dimanche 5 décembre, les avocats des personnes condamnées après les incidents nocturnes durant les blocages ont pris la parole. Ils ont convié la presse "pour dénoncer les méthodes et les peines judiciaires".

Au plus fort de la crise, certaines nuits, la Guadeloupe a connu des épisodes de violence. Des pillages, des tentatives de vols, des incendies, et parfois sur les barrages, les forces de l'ordre ont eu à intervenir. Il y a eu des interpellations, et certains individus ont été condamnés et incarcérées. C'est l'un des points qui opposent l'intersyndicale et l'Etat. Le collectif demande l'arrêt des poursuites. Une requête à laquelle le gouvernement refuse d'accéder. Un collectif d'avocats veut représenter "toutes les personnes qui font face aux injustices".

Nous voulons défendre tous ceux qui en ont besoin. En Guadeloupe, nous avons des avocats aguerris pour ce type de dossier. Nous sommes très sensibles à ce qui se passe en Guadeloupe et très régulièrement, on ne cesse d'expliquer au tribunal que la plupart des actes de violence ou d'entraves qui se présentent devant eux, se rattachent nécessairement à cette liberté de manifestation, à toutes les revendications contre l'obligation vaccinale et le pass sanitaire.

Maître Josélaine Gelabale, avocate au barreau de Guadeloupe

 

Et c'est sur l'un des points principaux de blocage depuis le début de la crise sociale qu'ils s'étaient donnés rendez-vous. Le collectif d'avocats défendant les jeunes emprisonnés ont tenu à donner une conférence au rond-point de Perrin, aux Abymes. Pendant pas moins d'une heure, ils ont livrés leur retour d'expérience de ce qu'ils vivent au tribunal.

Ils témoignent surtout des difficultés qu'ils rencontrent pour défendre leurs clients. Ils se disent "entravés dans l'exercice de leurs fonctions".

Maître Josélaine Gelabale, avocate au barreau de Guadeloupe

©Guadeloupe

Pour eux, "l'amnistie est un réponse permettant de calmer le jeu et de répondre ensuite à un appel au dialogue".

Maître Patrice Tacita, avocat au barreau de Guadeloupe

©Guadeloupe

Depuis le début du mouvement, 64 personnes ont été condamnées, selon les parquets de Pointe-à-Pitre et de Basse-Terre.