Visite ministérielle : L'agriculture guadeloupéenne, un défi pour Manuel Valls

Manuel Valls, entouré des représentants de toutes les filières de l'agriculture Guadeloupéenne
Pendant sa tournée express en Guadeloupe, Manuel Valls s'est également rendu à Anse-Bertrand. L'occasion de visiter Lizin Santral, une usine de transformation agroalimentaire et d'ensuite se rendre dans une exploitation agricole.

Autre dossier du jour aujourd'hui pour Manuel Valls, celui de la souveraineté alimentaire. Il a visité Lizin Santral ce dimanche (16 mars), cette usine de transformation agroalimentaire, implantée à Anse-Bertrand. Le projet porté par la  Communauté d’agglomération du Nord Grande-Terre doit permettre à la profession agricole d'alimenter les cuisines centrales et les cantines en produits pays et ainsi réaccoutumer les jeunes aux produits locaux.  

C'est un bon exemple de ce qu'il faut faire pour développer l'agriculture afin de lui donner une finalité. Et que celle-ci soit le travail avec les élus pour que, dans les cantines scolaires, les enfants puissent manger à leur faim et de manière équilibrée. 

Manuel Valls, ministre des Outre-mer

L'émergence de ce projet en 2025 est de produire 10 000 repas quotidiens au pic de son fonctionnement. Un projet qui devrait permettre aux agriculteurs du Nord Grande-Terre, en priorité, mais également aux autres, d'écouler leurs productions maraîchères et vivrières. Le bassin du Nord Grand-Terre concentre à lui seul 40% des terres agricoles de la Guadeloupe et 20% de la production.

Cette phase de test permettra notamment aux personnels de se former et de prendre en main le matériel d'agro-transformation qui est en cours de livraison pour une inauguration en fin de mois. Ce projet structurant a été l'occasion pour Manuel Valls d'évoquer la sécurité alimentaire du territoire mais également la souveraineté alimentaire qui résonne avec la question de la vie chère qui alimente le début public depuis déjà plusieurs semaines.

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Au programme également, la visite d'une exploitation agricole. Celle de Gwadavic, une exploitation d'élevage industriel de poules pondeuses et de production d’œufs. 

Manuel Valls en visite à l'exploitation Gwadavic, un élevage industriel de poules et production d’œufs.

Une exploitation qui a été choisie en exemple pour parler de souveraineté alimentaire. Car les représentants des filières de l'agriculture guadeloupéenne se sont réunis pour parler d'une seule et même voix à Manuel Valls. Une manière de prouver les moyens de faire, même s'il faut structurer les filières.

La filière de l'œuf, tous secteurs confondus, couvre entre 55 et 60% du besoin. On cherche un symbole de la souveraineté alimentaire. Ici, il me semble que c'est réalisable. La nécessité de s'organiser et de se parler est un gage de sécurité pour la population pour que l'on soit régulier sur la définition du besoin

Franck Desalme, gérant de Gwadavic

Également en point de mire, un objectif encore très lointain : l'autosuffisance alimentaire. Car l'alimentation des Guadeloupéens est aujourd'hui extrêmement tributaire des importations.