La police nationale de la Guadeloupe annonce la couleur : les agents déployés sur le terrain veilleront au respect du décret du 13 avril 2016, entré en vigueur depuis le 1er janvier 2017. Ce texte dit que les vitrages des véhicules qui sont dans le champ de vision direct du conducteur (soit les vitres avant, y compris le pare-brise) doivent laisser passer 70% de luminosité, c'est-à-dire avoir un taux d'opacité de 30% maximum. Au-delà, on parle de "surteintage".
Les automobilistes avaient, à l’époque, bénéficié d’un délai, afin de se mettre en conformité.
En principe, les voitures neuves respectent cette norme, en sortie d’usine.
Question de sécurité des usagers et des agents
Les forces de l’ordre entendent ainsi "combattre l'accidentalité routière sous toutes ses formes (accidents matériels, corporels et mortels)".
Le taux de transparence imposé par le Gouvernement vise à garantir, en toutes circonstances, même la nuit, la visibilité du conducteur ; de quoi préserver sa capacité d'anticipation, au profit notamment des usagers les plus vulnérables (piétons, cyclistes et motards).
Par ailleurs, les forces de police doivent pourvoir voir ce qu’il se passe à l’intérieur des véhicules qu’elles contrôlent (qui est présent ? que font les personnes ? quelles sont leurs intentions ?) ; ce, afin d’être "en mesure de réagir à tout comportement dangereux".
Sous peine de verbalisation...
Les personnes ayant procédé au surteintage des vitres avant de leur véhicule s'exposent à une amende de 4ème classe, soit de 135 euros et à un retrait de 3 points du permis de conduire.
La police nationale de Guadeloupe, qui entend se montrer ferme sur ce sujet, rappelle aussi que les véhicules concernés pourront être immobilisés, avec le retrait de la carte grise. En cas de régularisation, cette dernière pourra être restituée, dans un délai de 7 jours.
Une application teintée de couacs
L’application de l’interdiction de surteintage des vitres ne s’est pas faite sans mal, pour les forces de l’ordre. Des automobilistes verbalisés dans l’Hexagone avaient obtenu gain de cause, devant la justice ; faute d’appareil de mesure du niveau de coloration de la vitre, le jugement du fonctionnaire ayant infligé la sanction semblait teinté de subjectivité.
Ce à quoi répond la police nationale : "Soyons responsables, sauvons des vies !".