Ces zones humides de Guadeloupe couvrent quelque 7 500 hectares, soit plus de 4 % de la surface totale du territoire, une proportion unique dans les Petites Antilles.
Il y a d’abord les écosystèmes qui sont en première ligne sur le littoral, avec les mangroves maritimes en contact plus ou moins étroit avec la mer ; puis les forêts marécageuses en retrait ou au bord des rivières. Ce sont les zones bordant le Grand et le Petit Cul-de-Sac Marin.
A ces formations s’ajoutent des marais, des salines et des lagunes qui s’échelonnent sur d’autres parties du littoral. A l’intérieur du territoire, on répertorie aussi des zones humides constituées par les nombreux cours d’eau, les étangs d’altitude et, surtout en Grande-Terre et dans les autres îles de l’archipel, une multitude de mares.
A elle seule, la forêt marécageuse représente en Guadeloupe plus de 5 000 hectares. Malgré sa constante régression depuis la colonisation, elle constitue encore le plus grand massif de ce type dans la Caraïbe et l’un des plus importants au monde.
Longtemps considérées comme des zones insalubres, inutiles, voire maléfiques, elles sont désormais pour tous un véritable trésor naturel, fort utile mais aussi, fortement menacé
Toutes ces zones sont d’abord d’extraordinaires réservoirs de biodiversité. Des milliers d’espèces animales et végétales s’y abritent, s’y alimentent et s’y reproduisent.
Mais les fonctions de ces zones humides ne s’arrêtent pas là : elles contribuent à l’auto-épuration de l’eau, dont elles régulent la disponibilité et protègent le littoral et les populations qui y vivent, en amortissant l’impact des fortes houles. Elles jouent aussi un rôle direct dans l’économie, avec l’élevage et l’écotourisme.
Ce sont également des références-clés de notre culture, entre crabes, contes et plantes médicinales, qui constituent un élément singulier de nos paysages.
Malgré les efforts mis en œuvre ces dernières années pour les protéger et les valoriser, des menaces pèsent sur l'ensemble des milieux humides, sur le littoral comme à l’intérieur des terres.
Des menaces ou plutôt une menace, la même, encore et toujours : l’Homme, à travers l'essor industriel et démographique de l'île, entre pression foncière et pollution massive.
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