20 ans après, la blessure est toujours ouverte. Le monde entier se souvient des attentats du 11 septembre. Les habitants de New York, n’oublieront jamais ce traumatisme. Parmi eux, Alex Boicel, ce Guyanais qui a choisi la Big Apple comme deuxième patrie.
Un anniversaire douloureux
Les traumatismes ne s’oublient pas, ils se camouflent, se cachent et ressurgissent à la faveur d’un souvenir, d’une commémoration. Il y a 20 ans, les attentats du 11 septembre choquaient le monde entier. Officiellement, ils ont fait 2977 victimes. Alex Boicel, était revenu la veille de San Francisco. Il avait une audience au tribunal et s’était réveillé plus tôt que d’habitude pour y aller. Alex Boicel, promoteur, organisateur de festivals, producteur est né à Cayenne. Très jeune, il rejoint Montréal pour aider son père, Doudou Boicel, fondateur du Festival de musique de Montréal Jazz. Puis, il s’installe à New York et crée en 1991 l’Afrique Mondo Productions. Ce 11 septembre 2001, il voit au loin de la fumée noire, entend un concert de sirènes, il pense d'abord que ce n’est qu’un accident.
Les gens pensaient que c’était un accident, je suis rentré dans le building et là, on nous dit que c’était un attentat terroriste. C’était la panique.
Le chaos
Il sort du building et tente de se rapprocher des tours jumelles. Pas de métro, plus de voitures, un épais nuage de fumée. Il marche. Un long périple au milieu d’une foule qui hurle. C'est le chaos. Il pense à ses proches, à sa mère. Il doit aussi récupérer son fils. C’est une obsession. Il marche, marche, assiste à des scènes de panique. Un ballet incessant de voitures de policiers et de pompiers, ajoute à la pagaille, à l’atmosphère irréelle et pesante. Un brouillard se lève. Il fait partie de ces milliers de New-Yorkais qui fuient Manhattan, hagards, recouverts de poussières.
Nous pensions que les policiers et les pompiers allaient sauver tout le monde. Au contraire, ils ont trouvé la mort.
Une nouvelle guerre aujourd'hui
Aujourd’hui à New York la vie a repris. Mais plus rien ne sera comme avant. Certes les principaux auteurs ont été tués dont Oussama Ben Laden. Mais avec le retrait des Etats-Unis de l’Afghanistan, il reste un goût amer. D’autant plus que la pandémie a fait de nombreux morts, creusant les inégalités. Les New-Yorkais luttent plus que jamais pour leur survie.
20 ans après, on se retrouve avec une pandémie qui a fait des milliers de morts. C'est un cauchemar.
Alex Boicel, comme tant d'autres, est marqué à vie par les attentats du 11 septembre. Les souvenirs sont vivaces, et ancrés dans la mémoire collective.