17 mai 1990. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) supprime l’homosexualité de la liste des maladies mentales.
17 mai 2005. La première Journée mondiale contre l’homophobie voit le jour. Coordonnée au niveau international par l’IDAHO (International Day Against Homophobia and Transphobia), elle est aujourd’hui célébrée dans plus dans plus de 130 pays du monde selon le site lgbtphobies.org.
Le but de l’évènement c’est de militer, à travers différents types d’actions comme des défilés, des manifestations, des expositions, des conférences ou encore des échanges citoyens, pour l'information, l'éducation, la compréhension de la réalité LGBT.
Une réalité qui se traduit encore, 33 ans après la décision de l’OMS, par de la violence et des discriminations à l’égard des personnes concernées. Selon le rapport annuel de SOS Homophobie publié ce mardi 16 mai, les agressions, injures ou menaces LGBTphobes sont en « inquiétante hausse », en France en 2022.
Continuer la lutte contre les discriminations
La raison pour laquelle il est important selon les associations LGBT, de continuer à se mobiliser pour lutter contre la stigmatisation et les violations graves des droits humains dont sont victimes les personnes LGBT, d’autant qu’il existe « plus de 72 orientations sexuelles possibles » d’après Sophie Dumas, co-présidente de Kaz’Avenir LGBTQIA+, une association qui vient en aide aux personnes lesbiennes, gays, bi, trans, queers, intersexes et autres sur le territoire guyanais.
La structure compte 6 membres au sein de son bureau et une centaine de sympathisants. Depuis le début du mois de mai, mois de lutte contre l'homophobie, elle met en place différents rendez-vous pour parler de la cause mais aussi des combats menés et à venir.
L’évènement phare, organisé en partenariat avec le planning familial, c’est ce mercredi 17 mai.
Nous donnons rendez-vous à toutes les personnes qui se sentent concernées par notre cause à 17h, place des Palmistes, pour défiler dans les rues de Cayenne
Sophie Dumas - coprésidente de l'association Kaz'Avenir
« Etre homosexuel, être transgenre ou autre, ce n’est pas un handicap. Nous avons des devoirs certes, mais aussi des droits et il faut que ça soit respecté ».
L’autre action est prévue pour ce samedi 20 mai. Kaz’Avenir invite toutes les personnes sensibles à la lutte contre les LGBTphobies et désireuses de donner « des idées pour renforcer la mobilisation et favoriser l’inclusion en Guyane » à participer à une journée sportive et barbecue à partir de 11h au Carbet Prudence St Rita à Rémire-Montjoly.
Sophie Dumas, co-présidente de Kaz’Avenir souhaite une seule chose : que les mentalités changent, notamment en Guyane où les « sujets de l’orientation sexuelle et/ou de l’identité de genre restent encore très difficiles à aborder, surtout dans certaines communautés ».
Notez que le 17 mai marque aussi une date très importante dans la lutte contre les discriminations envers les personnes du même sexe puisque c’est ce jour-là, en 2013, que la loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe a été promulguée.
La France devenait alors le 9ème pays européen et le 14ème pays au monde à autoriser le mariage homosexuel. A savoir que dans 70 pays encore aujourd’hui, les relations homosexuelles constituent un délit.