Le Sida, une réalité toujours bien présente en Guyane

1er décembre : journée mondiale de lutte contre le sida
La Guyane reste la région de France la plus touchée par la pandémie. A l’heure actuelle plus de 2000 personnes infectées par le virus du VIH sont suivies dans les 3 hôpitaux de la région. 
Plus de 1000 infections au VIH ont été diagnostiquées ces 5 dernières années. En 1999, on comptabilisait 700 cas.

Le 1er décembre plus que jamais reste une journée de mobilisation importante pour tous les acteurs de santé. De nombreuses actions ont lieu à Cayenne, Saint Laurent, Kourou, dans les collèges et lycées. Objectif 2012 : lutter contre la discrimination qui touche les personnes séropositives.

Pour le docteur Nacher, président du COREVIH (COordinations REgionales de lutte contre l’infection due au Virus de l’Immunodéficience Humaine), « En Guyane, la stigmatisation réelle ou ressentie reste un frein au dépistage et à la prise en charge duVIH. C’est pourquoi la solidarité vis à vis des personnes infectées reste le thème phare de la journée mondiale de lutte contre le SIDA ».

Généraliser le dépistage rapide

Sans parler de réel fléchissement de la pandémie, le professeur Mathieu Nacher souligne : En 2011, pour la première fois, la proportion de patients au stade d’immuno dépression très avancée a baissé tant à Cayenne qu’à Saint Laurent. Fin 2012, il semble que ce résultat soit confirmé sur Cayenne, il s’agit donc d’un signe encourageant qui confirme que la focalisation de la communication sur le dépistage tant pour le public que pour les professionnels de santé, l’apparition de nouveaux outils et de nouvelles stratégies semblent payer.

Ces résultats seront d’autant plus confortés que les personnes auront accès aux dépistages rapides, les « trods », tests rapides d’orientation diagnostique VIH. Des dépistages qui en deux minutes confirment ou infirment le diagnostic de la maladie pour des risques d’exposition jusqu’à trois mois précédant le test. Ils peuvent s’effectuer chez un médecin généraliste, à la croix rouge ou à l’association AIDES.

Une possibilité qui devrait être davantage généralisée pour que les personnes atteintes commencent leur traitement le plus tôt possible.