Le conflit de la pêche à Paris

Les pêcheurs toujours en lutte
A la veille de la réunion interministérielle avec les ministres des Outre-mer et de la Pêche, le sénateur-maire Jean-Etienne Antoinette a été reçu ce matin par le ministre Victorin Lurel sur le dossier de la pêche. Deux orientations, éradiquer la pêche illégale et structurer la filière pêche.
Pendant que les pêcheurs campent toujours devant le consulat du Brésil, chemin Saint Antoine, le sénateur-maire de Kourou, Jean-Etienne Antoinette était reçu par le ministre des Outre-mer, Victorin Lurin à Paris, mardi matin. Un rendez-vous prévu de longue date répond le ministère. A la fin de son entretien, le sénateur Antoinette a longuement insisté sur deux points : le retour de la souveraineté de l'Etat français dans ses eaux territoriales et la nécessité pour la filière pêche de se structurer.
"Il faut être ferme et se doter de moyens spécifiques pour éradiquer la pêche illégale" martèle le sénateur, "il s'agit d'un problème de souveraineté, ce pillage est inacceptable, il en va de la souveraineté de l'Etat". Sur ce point, il rejoint totalement les pêcheurs et semble avoir été entendu par le ministre.
Ce conflit doit aussi ajoute-il, permettre de structurer une filière pêche non structurée et dotée d'une flotte obsolète. Il faut maintenant passer à une phase industrielle qui permette la transformation de la ressource et son exploitation évolutive.


Un mouvement qui se durcit

Cette rencontre du parlementaire et de Victorin Lurel intervient en amont de la réunion de mercredi matin entre les élus et parlementaires de Guyane et les ministres des Outre-mer et de la Pêche. Une réunion à laquelle étaient conviés les pêcheurs. Ces derniers ne seront pas présents et suivront les débats de Cayenne, ils souhaitent que des négociations s'instaurent sur place.
Entre temps, le mouvement se radicalise. Les pêcheurs se sont rendus dans une grande surface pour détruire son stock de poissons (une cinquantaine de kg). Des opérations coup de poings qui surprennent à chaque fois. Visiblement les pêcheurs veulent amener les pouvoirs publics sur leur terrain.
Si une entente n'est pas trouvée avant la fin du carnaval ce mois de février pourrait faire date dans le calendrier des mouvements sociaux.