Climat : anticiper sur l'avenir en Guyane

Quels sont les effets ressentis en Guyane du changement climatique ? La question était posée aujourd’hui au Conseil Régional dans le cadre d’une journée d’échanges entre les différents institutionnels guyanais liés à ce sujet.
Notre planète est en train de subir une période de réchauffement climatique globale, liée aux émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, depuis l'ère industrielle. Quatre rapports d'expertise produits par le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) confirment sans équivoque les tendances de réchauffement climatique déjà envisagées.


Mettre à jour la cartographie des risques

Les incidences relevées ou envisageables en Guyane sont passées au crible, que ce soit en termes d’aménagement du territoire, d’impact sur la biodiversité marine et terrestre mais aussi dans l’agriculture.
Des changements, il y en a eu récemment sur nos côtes après les épisodes de fortes houles du mois de mars par exemple. Difficile d'affirmer déjà qu’ils sont liés à la modification du climat, mais ils pourraient à l’avenir être plus violents. Pour la directrice du BRGM en Guyane, Ariane Blum , changement climatique ou pas, il convient de penser à l’avance la politique d’aménagement territorial, par mesure de précaution. "Il ne pas attendre dit-elle mais agir et prévenir les risques. Il faut en premier lieu mettre à jour la cartographie des risques" . Une certitude sur le littoral guyanais, l'élévation du niveau de la mer, selon les scénarios, serait comprise entre 0,18 et 0,59m à la fin du 21ème siècle et aggraverait le risque de submersion de la côte.

La pêche un secteur en danger?

Mais ce qui paraît évident à appliquer du point de vue du BRGM ne l’est pas forcément dans d’autres domaines. Exemple avec les ressources halieutiques. Là encore, aucune certitude des effets ressentis du changement climatique mais les populations de poissons et crevettes dans les eaux guyanaises peuvent être affectées par l'augmentation des températures de la mer qui jouent sur l'abondance et la diversité des différentes espèces au sein des écosystèmes. Pour le délégué régional de l’Ifremer, Fabian Blanchard,  on constate que des espèces tardent à se renouveler ou à revenir. Peut-être alors qu'il faudrait ne plus favoriser ces secteurs. Ainsi donc si ce lien est avéré, il serait évident de prendre des mesures avec beaucoup de précautions.