Bientôt une semaine que de nombreux Guyanais ont été submergés par les inondations. Perte de mobiliers, d’appareils ménagers, de véhicules, beaucoup se demandent aujourd’hui s’ils seront indemnisés. La ville de Cayenne veut faire un geste, mais rien n'est assuré.
« J’ai perdu mon canapé clic-clac » explique Alicia. La jeune habitante de Mont-Lucas qui réside au rez-de-chaussée de son immeuble a été envahie par les eaux tout comme beaucoup d’autres locataires. Elle a perdu une bonne partie de son mobilier. Même scénario au lotissement Maillard à Macouria où le maire Gilles Adelson a invité ses administrés sinistrés à lui adresser un état des lieux des dégâts occasionnés chez eux. Par le concours de ces déclarations, les maires peuvent alors constituer un dossier et appuyer la demande préfectorale du décret de catastrophe naturelle.
Pas de clause, pas de remboursement
Si l’état de catastrophe naturelle est décrété, toutes les victimes pourront se faire rembourser par leur assurance. Selon Patrick Willem, expert mandaté par plusieurs assurances, si le décret n’est pas décrété, les chances de se faire rembourser sont minces. « Il faut surtout se fier au contrat d’assurance souscrit pour la maison. Il définit exactement les garanties qui sont acquises. L’inondation ne l’est pas forcément ». En effet, la clause de beaucoup de contrats induit que pour bénéficier d’une indemnisation suite à une inondation, il faut que l’eau provienne des égouts, ou que cela soit inhérent à un dégât des eaux classique. Si l’eau est la conséquence des fortes pluies, la garantie n’est pas acquise.
Cayenne veut faire un geste
A Cayenne, le maire veut prendre le problème à bras le corps. Marie-Laure Phinéra-Horth est allée visiter le quartier de la Rénovation Urbaine aux côtés d’Alain Tien-Liong pour voir l’étendue des dommages. Pour Marie-Laure Phinera-Horth, « Je pense qu’il est de notre devoir de municipalité de pouvoir aider les habitants. Certains ont perdu une machine à laver, leur réfrigérateur…ce sont des biens de base. Je vais convoquer une commission financière à la mairie qui va statuer sur un montant global et puis on verra au cas par cas ».
Le reportage de Jocelyne Helgouach :