L'ancien président de la CCOG et maire de Saint Laurent du Maroni a été interrogé pendant une heure et demi ce matin sur l'affaire des marchés présumés illégaux de la CCOG, de la SENOG et de la mairie de Saint Laurent de 2003 à 2009. Il a démenti tout fait présumé de corruption et de favoristime.
•
Costume sombre, Léon Bertrand a répondu aux questions de la présidente du tribunal, en restant le plus souvent calme et posé, parfois en levant un peu le ton. Sur le fond, il est resté sur la position tenue lors de l'instruction, niant tout fait de corruption et de favoritisme. L'ancien ministre du tourisme a admis avoir des relations d'amitiés avec deux chefs d'entreprise présents dans la salle comme prévenus : l'ingénieur Jean Pradié, qui faisait de l'Assistance de Maîtrise d'Ouvrage ou de la Maîtrise d'Oeuvre déléguée pour la CCOG, et François Combelles, ancien gérant de la société AMG, qui a obtenu plusieurs marchés avec la CCOG entre 2002 et 2004, avec en parallèle, selon son dirigeant, des versements de pots de vins à Léon Bertrand pour plus de 500 000 mille euros entre 1999 et 2008.en échange de l'attribution de plusieurs marchés de la CCOG et de la SENOG. "C'est complètement faux, je n'ai pas reçu d'argent de Monsieur Combelles", a répondu le maire de St Laurent, irrité. "Monsieur Combelles a obtenu de nombreux chantiers pour construire des écoles à St Laurent, car il était le seul à mettre en oeuvre un concept modulable. A cause de la démographie, nous devons construire un groupe scolaire par an à St Laurent, nous avons déjà 28 écoles", explique Léon Bertrand. L'ancien président de la CCOG s'est également inscrit en faux contre les propos tenus devant les enquêteurs par Monsieur Swoboda, directeur des services techniques, qui décrit lui aussi des irrégularités dans des passations de marché.