Reprise du procès de la CCOG

Augustin To-Sah Be-Nza ex directeur de la CCOG
Ce matin, à Fort de France démarre la suite du procès de l'affaire des marchés présumés illégaux de la CCOG, de la SENOG et de la mairie de St Laurent de 2003 à 2009. A la barre, Augustin To-Sah Be-Nza, ancien directeur de la CCOG qui avait dénoncé un "système Bertrand" avant de se rétracter.


Après la comparution d'un commissaire de la direction de la concurrence et du directeur d'enquête jeudi et vendredi, les juges du tribunal correctionnel vont maintenant interroger les neuf prévenus, dont l'ancien président de la Communauté de Communes de Ouest Guyanais Léon Bertrand, mis en examen pour favoritisme et corruption passive.
Des auditions qui ont commencé vendredi avec le début de la comparution d'Augustin To-Sah Be-Nza, l'ancien directeur général de la CCOG, qui doit se poursuivre ce matin.
A ce stade de ce procès prévu pour durer jusqu'à mercredi, quels enseignements peut-on tirer ?


Les premiers enseignements du procès

Temps fort des deux premiers jours, la lecture du procès-verbal de la garde à vue d'Augustin To-Sah Be-Nza de mars 2009, quand il décrivait le "système Bertrand" avant de se rétracter quelques mois plus tard. L'avocat de l'ancien directeur de la CCOG a demandé à son client de ne pas répondre aux questions des juges sur cette garde à vue, qu'il estime entachée d'irrégularités. Augustin To-Sa Be-Nza, Léon Bertrand et ses autres anciens collaborateurs devraient donc rester unis dans le démenti. Les avocats de la défense font feu de tout bois pour démonter l'enquête mais la présidente du tribunal a une idée précise de la façon dont elle entend mener l'audience. Ainsi, chaque prévenu s'est vu attribuer une place bien déterminée dès le premier jour.  Augustin To-Sah Be-Nza se trouve juste derrière Léon Bertrand. François Combelles, l'entrepreneur qui a été le plus loin dans l'évocation des pots de vins, est assis loin de l'ancien ministre, de l'autre côté de la barre. Quand ils seront confrontés, chacun fera donc un pas vers l'autre.

Ce matin, suite et fin de la comparution d'Augustin To-Sah Be-Nza, l'ancien directeur de la CCOG. Reste à savoir maintenant quelle sera la position des cinq chefs d'entreprises présents au procès, dont trois ont reconnu durant l'instruction avoir versé des pots de vins. La présidente du tribunal a indiqué qu'il y aurait des confrontations à la barre entre les présumés corrupteurs et corrompus.
Au cours de l'instruction, Léon Bertrand et ses deux autres anciens collaborateurs (Guy Le Navennec et Richard Cheung A Long) ont démenti être impliqués dans des délits de favoritisme ou de corruption