La habanera de Patricio Malcolm Valdès

Patricio Malcolm Valdes, professeur de piano, pianiste-compositeur
Patricio Malcolm Valdès, le pianiste cubain se produit ce 11 janvier sur la scène de l'EnCRe. Il convie les amateurs de piano à un voyage initiatique dans l'univers de sa région. Parcours qui débutera avec la habanera introduite à  la guerre d'indépendance en 1868 et s'arrêtera à la mythique salsa.
Concertiste cubain de valeur, Patricio Malcolm Valdès  jouit d'une certaine notoriété en Guyane. Il a déjà donné de nombreux concerts de musique classique notamment. Professeur de piano à l'ENMD depuis 4 ans, il est arrivé en Guyane en 2009 dans le cadre d'un échange avec l'université de La Havane où il professait la musique.

"Réencuentro"

Ce nouveau concert "Réencuentro" se présente comme un parcours initiatique pour tous ceux qui s'intéressent à la l'histoire musicale de Cuba. L’occasion idéale de comprendre comment les musiques africaine et espagnole ont influé sur la musique classique cubaine. Un syncrétisme particulier que ce mélange des cultures européenne et africaine qui a fini par donner la salsa.
Patricio veut faire entendre, apprécier l'authenticité de la musique de son pays, en faire connaître toutes les subtilités et les richesses des différents rythmes. Il évoque la contredanse du 19è siècle, le guaguanco, la rumba influencés diversement par la musique de salon, des esclaves ou encore par la guajira des campagnes aux sonorités arabisantes et même temps espagnoles.
Le concertiste interprétera 23 morceaux et il promet "qu'il y aura beaucoup d'amour" durant les 1h15 de sa prestation.
Né pour être musicien
Patricio Malcolm Valdès ne pouvait pas échapper à la musique avec des parents professeurs de musique, un frère clarinettiste et une soeur violoniste. Il démarre le conservatoire à l'âge de 6 ans et donne son premier concert de piano à 7 ans. Tout au long de sa scolarité, il acquiert une formation classique avec un goût affirmé pour le compositeur russe Sergueï Rachmaninov et à 18 ans, pendant son service militaire (obligatoire à Cuba) il interprète aussi la musique populaire .Il devient professeur à l'université de la Havane et c'est à l'occasion d'un échange entre l'université et le conservatoire de Cuba et l'ENMD de Cayenne qu'il débarque en Guyane.
Il reste dans la région par curiosité et "parce que la nature est inspirante pour la création musicale". Il espère laisser aux guyanais des arrangements pour piano.
Nostalgique de Cuba, l'artiste au regard vert émeraude déclare se nourrir de sa propre solitude et comme José Marti le poète national cubain : "Cultivo una rosa blanca".

Je cultive une rose blanche
Durant juillet comme janvier
L’offrirai à l’ami sincère
Qui me tendra sa franche main.

Pour l’ami cruel qui m’arrache
Le coeur par quoi toujours je vis,
Ortie ni chardon ne cultive,
Je cultive la rose blanche.

(José Marti)