Un père pleure ses deux fils tombés au djihad

En août dernier Jean-Daniel Bons, guyanais d’adoption depuis l’âge de deux ans, mourrait en Syrie après avoir été enrôlé dans un milieu radical. Le 22 décembre dernier son demi-frère a lui aussi perdu la vie lors d'une opération kamikaze contre le régime de Bachar El Assad.  
Dans une vidéo enregistrée en juillet dernier les deux demi-frères Jean Daniel et Nicolas arboraient Coran et kalachnikov. Le premier, qui a grandi en Guyane, est mort en août dernier. Le second vient de perdre la vie lors d'une opération kamikaze qui s'est déroulée le 22 décembre dernier dans la ville d'Homs. Le père, installé depuis 20 ans en Guyane l'a appris il y a quelques jours. 

La mère a reçu un message des djihadistes

C'est par un sms envoyé par les djihadistes eux-mêmes que la mère du jeune homme a été informée de la mort de son fils. Dans une interview accordée à Libération elle affirme : " J'ai rappelé le numéro syrien affiché sur mon portable. Un homme parlant le français m'a expliqué que Nicolas s'était fait exploser avec un camion, avec un autre combattant, le 22 décembre, dans la région de Homs". 

Le père Gérard Bons, chef d'entreprise très impliqué dans la vie économique locale, vient donc de perdre un deuxième fils dans cette cause djihadiste. Il a l'intention de créer une association pour les parents dont les enfants ont été enrôlés dans les milieux radicaux. 
Une messe sera par ailleurs célébrée en la mémoire de Nicolas samedi 11 janvier à l'église Saint-Anthoine de Cayenne. 

Reportage de Claire Giroud