Tensions foncières au Larivot à Matoury

Depuis huit ans une procédure judiciaire est en cours dans la zone du Larivot à Matoury. Le propriétaire des lieux n'a pas récupéré les terres achetées au Conseil Général. Son avocat considère désormais que la responsabilité de l'Etat est engagée puisque la force publique n'est pas intervenue.

Une zone occupée par les anciens salariés de la PIDEG

Les résidents les plus anciens sont dans les locaux depuis les années 1970, période durant laquelle l'usine de crevettes PIDEG mettait les installations à disposition de ses employés. Mais suite à sa fermeture en 1993 la population a continué d'investir les lieux en proposant des offres de rachat individuelles pour les maisons. Offres qui ont été refusées au profit de celle réalisée il y a huit ans par Mr Kumar Nandallat. 

Une bataille judiciaire qui s'éternise. 

Depuis cette date le propriétaire de cette parcelle de deux hectares a entamé une procédure judiciaire pour récupérer le terrain qu'il a acheté 25 000 euros au Conseil Général. Face à la volonté des habitants de ne pas rétrocéder les terres, l'avocat de Kumar Nandallat demande depuis plus de deux mois le recours des forces de l'ordre pour procéder aux expulsions. Ce dernier affirme d'ailleurs que la préfecture avait autorisé une telle opération jusqu'au 30 décembre dernier avant de se rétracter ces derniers jours. L'avocat estime donc que cette non-intervention engage la responsabilité de l'Etat. 

Un squat qui dégrade les relations de voisinage

Selon les proches voisins cette parcelle serait aussi squatée par de nombreux clandestins qui y exerceraient des trafics en tous genres et causeraient des nuisances sonores pendant la nuit, créant des tensions dans le quartier. 

Reportage Jocelyne Elgoualch et Elise Ramirez