Variole du singe : "l'hôpital de Cayenne est préparé"

Une illustration du virus du Mpox, ou la variole du singe (21 décembre 2021).
L’alerte sur la propagation de la maladie infectieuse appelée variole du singe ou Mpox est mondiale. L’OMS (Organisation mondiale de la santé) s’inquiète de l’apparition d’une nouvelle souche très virulente qui touche plusieurs pays d’Afrique et maintenant l’Europe. Cela fait craindre une nouvelle pandémie meurtrière. En Guyane, l’hôpital de Cayenne est doté d’un service en capacité de faire face à ce type de situation.

Une nouvelle souche de la variole du singe ou Mpox est apparue en République démocratique du Congo en septembre 2023 et depuis le début de cette année ont été comptabilisés 15 600 cas et surtout 537 décès ce qui représente un record.

Il y a une urgence de santé publique a décrété l’Agence de santé de l’Union africaine.

Le virus a touché d’autres pays d’Afrique et concerne maintenant l’Europe avec un premier cas importé en Suède. L’OMS alerte sur le risque très important d’une propagation mondiale.

Le Centre Hospitalier de Cayenne, établissement référent pour les maladies infectieuses

En 2022 en Guyane deux cas de variole du singe avaient été détectés et traités sans présenter d’inquiétude particulière.

Actuellement, il n’y a pas encore eu de préconisations particulières émanant des autorités de santé au plan national mais rappelle le professeur Luc Epelboin, chef du service Unité des Maladies Infectieuses et Tropicale (UMIT) de Cayenne :
« Nous sommes en permanence préparés à traiter les maladies à haut potentiel contaminant. Nous avons des filières, des chambres dédiées à haut risque infectieux. La mission COREB (Coordination opérationnelle du risque épidémiologique) a bien confirmé que l’hôpital de Cayenne est la référence pour la région. Pour l’instant il n’y a pas encore eu d’alerte officielle en dehors de celle de l’OMS pour traiter spécifiquement le sujet mais de toutes les façons l’hôpital est préparé. Nous avons des protocoles, des règles qui sont appliqués et nous sommes capables de réagir en amont sur des alertes venant de l’étranger.»

Respecter des règles d'hygiène strictes et se faire vacciner

Comme tous les virus, le Mpox voyage avec l’humain et maintenant que tout un chacun est averti, il est important de prendre toutes les précautions nécessaires pour ne pas être contaminé.
La transmission du virus s’effectue par les lésions cutanées, les muqueuses d’une personne malade. Il faut donc observer une hygiène rigoureuse dans l’entourage d’un contaminant qui doit s’isoler au moins trois semaines. Les personnes atteintes souffrent de symptômes grippaux avec de la fièvre, des éruptions cutanées sur le visage, les mains et les pieds.

La meilleure des précautions demeure le vaccin de la variole. En 2022, une grande campagne avait été menée dans ce sens en France. Cependant, l’actuelle souche du Mpox extrêmement virulente amoindrit l’effet du vaccin.

Ce vendredi, Gabriel Attal, 1er ministre démissionnaire a annoncé que le système de santé français était "placé en état de vigilance maximale"