L'escrime : pour développer adresse et concentration

"En garde, prêt ?, allez" ! Ces mots, prononcés en français lors d'une compétition internationale, sonnent le début d'un assaut en escrime. Emely Alves Cavalcante, réellement "piquée" par ce sport depuis l'âge de 9 ans, les entend et les prononce plusieurs fois par semaine. 
Emely Alves Cavalcante, jeune lycéenne, a passé un diplôme fédéral l'année dernière qui lui permet d'arbitrer et d'enseigner les bases de l'escrime aux plus jeunes. Cet investissement personnel et bénévole a été récompensé lors des Lauriers du Sport 2014. La sportive licenciée à Kourou a répondu à nos questions portant sur son attachement à cet art martial. 

A quel âge avez-vous commencé ce sport et pourquoi ? 

C'était en primaire lors d'une initiation à l'école, j'étais en CM1 et devais donc avoir 9 ans. Le maître d'arme, Didier Girot, m'a alors donné l'envie de continuer. Ma grande soeur a sans doute joué un rôle aussi car elle en faisait alors que j'étais toute petite. Je me souviens aller la voir lors de ses entraînements. 

Dans la vie de tous les jours que vous apporte l'escrime ? 

Ce sport m'amène un certain équilibre. Je suis quelqu'un de survolté qui a du mal à canaliser son énergie, il me fallait donc un défouloir. A chaque fois que je suis sur la piste j'y vais à fond, mais j'ai également appris à rester concentré. L'escrime est une discipline complète, si la condition physique, l'explosivité et de bons réflexes sont nécessaires il faut également être attentif et impliqué mentalement à 100%. 

Vous avez récemment passé un diplôme d'Etat, parlez-nous en. 

C'était l'année dernière. Le maître d'arme du club nous a invité avec une autre sportive à passer ce diplôme nous permettant d'arbitrer au niveau départemental et lors des compétitions Antilles-Guyane. Nous pouvons également faire les échauffements et enseigner les fondamentaux aux plus jeunes. 

Que vous a apporté votre récompense aux lauriers du sport ? 

J'ai été ravie de pouvoir représenter mon club et ma discipline. Si ce sport n'est pas très médiatisé, il est bien présent et c'est important de le montrer. J'ai également eu une grosse pensée pour notre ancien maître d'arme, Didier Girot. C'est lui qui m'a donné l'envie de pratiquer et d'arbitrer cet art martial. Depuis son départ de Guyane de nombreux sportifs au club ressentent un certain vide. J'en suis la première.

Comment voyez-vous votre avenir ? 

Après mon bac je pense partir à l'étranger pour mes études en langues ou dans le tourisme international. En ce qui concerne le sport ce sera forcément continuer l'escrime, sans pour autant devenir maître d'arme, je ne veux pas en faire mon métier.