Marie-Laure Phinéra-Horth, un jour, un tour à Cayenne!

Un score sans appel, 69,75% des voix, qui cloue le bec de ses opposants et confirme une popularité acquise sur le terrain durant 4 ans. Une stratégie politique qui la place au centre des intérêts de la gauche guyanaise et comme l'arbitre de prochaines élections. La maire de Cayenne tient la barre!
"Etre élue maire de Cayenne en mon nom propre, au premier tour c'est une grande satisfaction", Marie-Laure Phinéra-Horth demeure dans la joie, elle-même, plutôt mesurée, osant à peine un franc sourire. Ses supporters sont eux plus démonstratifs et la fête a été tonitruante dimanche soir à l'hôtel de ville et dans les rues de Cayenne. 

Un jeu stratégique maîtrisé

Si la maire de Cayenne intériorise ses sentiments dans les difficultés comme dans la réussite, elle n'en continue pas moins de suivre sa route avec la maîtrise d'une fine tacticienne. S'étant affranchie des tutelles qui la maintenaient à des seconds rôles, elle occupe maintenant l'espace politique avec sa victoire du 23 mars 2014 selon désormais ses propres règles. Qui peut croire que le jeu des alliances tel qu'il se dessine désormais à Cayenne enferme Marie-Laure Phinéra Horth dans un carcan dont elle serait redevable un jour. Absolument pas, un peu là, un peu ici et elle garde ses cartes.
"Oui je retournerai au PSG mais quand je le déciderais", affirme t-elle. Elle semble pourtant bien revenue dans le giron, pourquoi attendre? Quels sont les autres pions dont elle dispose?
Les mois à venir devraient éclaircir la situation. L'élection de la future collectivité unique dans un an réglemente ce scrutin municipal et met en place peu à peu les pions de l'échiquier politique dans lequel la maire de Cayenne occupe un rôle de premier plan. 

Le reportage de Jocelyne Helgoualch et Elise Ramirez