L'UAG au coeur de malversations financières

L’UAG plus que jamais dans la tourmente. L’Université est aujourd’hui citée dans une vaste affaire de malversation financière. Le site Médiapart s’en fait l’écho en parlant de millions d’euros de subventions européennes disparus dans des montages opaques.
Des dysfonctionnements avaient été en partie révélés lors de la dernière grève à l’université il y a de cela quelques mois. Mais actuellement plus  qu'un dysfonctionnement, il est question d’un véritable système mafieux  qui serait mis à jour au sein de l’UAG. Le 21 octobre dernier, la présidente Corinne Mence-Caster jetait déjà le pavé dans la mare en affirmant que plus de 10 millions d’euros de recette étaient à recouvrer, certaines sommes étant déjà irrécupérables..
Aujourd’hui le site Médiapart, qui se réfère notamment au dernier rapport de la cour des comptes et le rapport d’informations du sénat, précise que les soupçons liés à l’utilisation illégale de fonds publics se multiplient. Sont particulièrement visés le laboratoire de l’université et son directeur.

Que reproche t-on au laboratoire CEREGMIA?

L’organe de recherche, le CEREGMIA, le centre d’études et de recherche en économie, gestion, modélisation et informatique appliqué, rattaché à l’UFR de sciences juridiques et économiques de la Martinique, se serait mis ces dernières années à solliciter des subventions européennes. Depuis 2009, ce ne sont pas moins de 9 conventions de financement qui ont été conclues entre le laboratoire et le fonds européens de développement régional, dont 5 dépassant le million et demi d’euros.
Ces crédits étaient officiellement destinés à corriger des déséquilibres régionaux. Reste aujourd’hui que le suivi de ces subventions est introuvable.
Très régulièrement, selon le site Mediapart, les pièces justificatives des dépenses seraient sans aucun rapport avec l’objet des programmes de recherches : des factures d’accessoires et de pièces automobiles, d’abattage d’arbres ou de frais divers fournis ; des pièces jugées inéligibles qui empêchent le remboursement des sommes FEDER à l’université. 
De nombreuses zones d’ombre autour de la gestion du CEREGMIA auxquelles s’est attaqué frontalement la nouvelle présidente, Corinne Mencé-Caster aujourd’hui placée sous protection et régulièrement menacée de mort, conclu l’article.

Le reportage de Jocelyne Helgouach et Elise Ramirez