Le propriétaire du terrain où a été creusé le puits de l’horreur à Cogneau-Lamirande est en garde à vue. Il est entendu depuis 9h00 ce matin à la brigade de gendarmerie de Matoury. Il doit s’expliquer sur les conditions dans lesquelles 3 hommes ont trouvé la mort hier dans un puits.
•
Le propriétaire, sorti de l'hôpital et entendu par les gendarmes est en règle mais les 3 victimes ne l'étaient pas. Il va maintenant devoir expliquer les circonstances du drame. Les 3 hommes qui sont morts au fonds du puits travaillaient-ils pour lui ? Etait-il responsable du chantier ? Si tel est le cas, il devrait être poursuivi.
La gendarmerie connaît désormais le déroulé du drame. Hier matin, plusieurs hommes vident un puits. Au bout d’un moment, le tuyau de la pompe est trop court. Quelqu’un, et il faudra déterminer qui, décide de descendre la pompe au fonds du trou, avec une corde. Un premier homme s’enfonce sous terre, avec l’appareil. Il est pris d’un malaise, à cause de la concentration de gaz, et tombe dans l’eau. Un 2ème homme descend, pour lui porter secours. Il est à son tour pris d’un malaise, et tombe, lui aussi. Le propriétaire décide de les rejoindre mais remonte, dès qu’il sent qu’il manque d’air. Et un dernier homme descend. Lui non plus ne va jamais remonter. Les secours arriveront peu après, mais il est déjà trop tard.
L'autopsie devra déterminer si les 3 hommes sont morts asphyxiés au monoxyde ou si le gaz a simplement provoqué une perte de conscience et la noyade.
« Depuis le temps que l’on demande de régler la situation des habitants ici » pestait un des riverains attroupés non loin de la scène macabre hier. Une réaction qui exprime finalement un sentiment de ras-le-bol mais il faut rappeler ce qu’est Cogneau. Cela fait plusieurs décennies même si l'on peut considérer qu’il y a eu une accélération au tournant des années 2000, que le quartier est occupé par l’une des plus grosses opération de résorption de l’habitat insalubre du département. On parle de pas moins de 70 hectares, plusieurs dizaines de millions d’euros. Les travaux, ont commencé en 2007 et devaient s’achever initialement cette année dans le meilleur des cas.
Ce type de drame rappelle la nécessité d'agir vite pour endiguer le phénomène. Impossible de fermer les yeux et de laisser faire, au risque de voir ce genre de tragédie se reproduire. Il y a un an, un homme était mort électrocuté dans ce quartier alors qu’il opérait un branchement sauvage pour alimenter une maison.
La gendarmerie connaît désormais le déroulé du drame. Hier matin, plusieurs hommes vident un puits. Au bout d’un moment, le tuyau de la pompe est trop court. Quelqu’un, et il faudra déterminer qui, décide de descendre la pompe au fonds du trou, avec une corde. Un premier homme s’enfonce sous terre, avec l’appareil. Il est pris d’un malaise, à cause de la concentration de gaz, et tombe dans l’eau. Un 2ème homme descend, pour lui porter secours. Il est à son tour pris d’un malaise, et tombe, lui aussi. Le propriétaire décide de les rejoindre mais remonte, dès qu’il sent qu’il manque d’air. Et un dernier homme descend. Lui non plus ne va jamais remonter. Les secours arriveront peu après, mais il est déjà trop tard.
L'autopsie devra déterminer si les 3 hommes sont morts asphyxiés au monoxyde ou si le gaz a simplement provoqué une perte de conscience et la noyade.
La précarité au coeur de ce drame
Ce drame s'inscrit dans un contexte de précarité. Si le quartier de Cogneau a changé de visage ces dernières années suite à des opérations de Résorption de l’Habitat Insalubre successives, il ne cesse de croître avec ses multiples poches d’habitat spontané à quelques mètres de nouvelles résidences. Un vrai casse tête pour la municipalité.« Depuis le temps que l’on demande de régler la situation des habitants ici » pestait un des riverains attroupés non loin de la scène macabre hier. Une réaction qui exprime finalement un sentiment de ras-le-bol mais il faut rappeler ce qu’est Cogneau. Cela fait plusieurs décennies même si l'on peut considérer qu’il y a eu une accélération au tournant des années 2000, que le quartier est occupé par l’une des plus grosses opération de résorption de l’habitat insalubre du département. On parle de pas moins de 70 hectares, plusieurs dizaines de millions d’euros. Les travaux, ont commencé en 2007 et devaient s’achever initialement cette année dans le meilleur des cas.
Une extension tentaculaire et inexorable de l'habitat précaire
Mais la planification est trop lente et déjà ce quartier tentaculaire s’étend bien au-delà de la zone couverte par la RHI. Il atteint une zone que les riverains appellent Cogneau Est derrière le collège Saint-Pierre en direction du bourg sur des terrains privés pour la plupart ainsiqu'au au Nord en direction de la route Matourienne sur des terrains qui feraient partie du domaine privé de l’Etat. C’est dans cette dernière zone que l’on retrouve la maison où les 3 hommes sont décédés. Maîtriser cette expansion, était une gageure pour l’ancien maire Jean-Pierre Roumillac, et sera un challenge important à relever pour la nouvelle municipalité.Ce type de drame rappelle la nécessité d'agir vite pour endiguer le phénomène. Impossible de fermer les yeux et de laisser faire, au risque de voir ce genre de tragédie se reproduire. Il y a un an, un homme était mort électrocuté dans ce quartier alors qu’il opérait un branchement sauvage pour alimenter une maison.